Un contexte de défiance économique
Dans un monde où l’économie internationale se fait de plus en plus restrictive, l’Afrique est appelée à revoir toute sa structure économique. De nombreux experts s’accordent sur l’urgence d’une transformation qui reste ancrée dans l’autosuffisance et l’exploitation judicieuse des ressources naturelles. Parmi les voix montantes, la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) plaide pour une réforme en profondeur de l’architecture financière mondiale, jugée inadaptée et obsolète depuis Bretton Woods.
Des besoins financiers colossaux
Selon le rapport 2024 de l’ONU, l’Afrique nécessite des ressources comprises entre 1,3 et 1,6 trillion de dollars pour réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD) en alignement avec l’Agenda 2063. La Banque africaine de développement (BAD) a relevé la hausse impressionnante du service de la dette qui a atteint 163 milliards de dollars, un chiffre qui met en exergue l’urgence d’une révision des instruments financiers.
Appels à la réforme économique
Benedict Oramah, président d’Afreximbank, critique l’assistanat permanent du continent africain. Durant la crise du COVID-19, la dépendance à l’égard des subventions, illustre cette dépendance, une position qui selon lui, doit être dépassée pour embrasser davantage une indépendance financière soutenue par des réformes stratégiques.
Des solutions partenariales prometteuses
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) suggère que des économies substantielles pourraient être réalisées grâce à une évaluation plus équitable des garanties de crédit des pays africains. Afreximbank investit aussi dans les partenariats public-privé, clés pour attirer les investissements étrangers dépassant le secteur privé qui représente déjà 70% du PIB continentale. Parmi ses initiatives, le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) se démarque comme solution pour faciliter le commerce intra-continental.
Le spectre d’un alourdissement de la dette
Les ambitions du continent en matière de développement durable sont gravement menacées par l’alourdissement incessant de la dette. L’Afrique demeure un récepteur marginal des financements climatiques, recevant à peine 30 milliards USD annuellement sur les 277 milliards requis pour combattre les impacts du changement climatique. Cette réalité dévoile le besoin urgent d’une restructuration de l’aide mondiale, favorisant une approche plus contextualisée du développement.