L’épreuve du baccalauréat s’invite en prison
Les murs austères de la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville se sont transformés ce 17 juin en un lieu d’érudition et d’examen. Marquant une avancée pour l’éducation en milieu carcéral, quatorze détenus, composés de treize hommes et d’une femme, ont pris part aux épreuves écrites du baccalauréat général, sous la supervision vigilante du colonel-major Jean-Blaise Komo, directeur général de l’administration pénitentiaire.
Un projet d’éducation inclusif
Dans une initiative qui ne cesse de faire évoluer le système carcéral congolais depuis son introduction en 2017, le ministère de la Justice s’engage dans une démarche de réhabilitation sociale à travers l’éducation. Ces détenus, parmi les 94 958 candidats à l’échelle nationale, ont suivi un programme éducatif intensif de neuf mois, soulignant l’importance accordée à l’instruction et à l’acquisition de nouvelles compétences, même en captivité.
Sérénité et détermination face à l’examen
Alfred Mouzezo Mbala, chef du centre d’examen, a exprimé sa satisfaction face au déroulement ordonné des épreuves et à l’engagement des candidats. Le colonel-major Jean-Blaise Komo, dans son allocution, a souligné l’importance de l’éducation pour la réinsertion des détenus, les incitant à la concentration et à la persévérance face à l’examen, « un moment décisif de leur apprentissage ».
Des résultats prometteurs pour l’avenir
Les candidats-détenus, forts de leur formation, se sont montrés confiants et optimistes à l’égard de leur performance. Cette initiative continue de renforcer la conviction que l’éducation en prison constitue un pilier essentiel pour la réhabilitation et l’inclusion post-purgatoire. En 2024, ce même dispositif avait permis à treize détenus de passer l’examen de baccalauréat, témoignant de l’engagement soutenu des autorités congolaises envers cette noble cause.