Une décision stratégique pour un avenir aérien
Le 18 juin 2025, le Burkina Faso a marqué un tournant significatif dans sa quête de modernisation aérienne en lançant la Société des Aéroports du Burkina Faso (SABF). Sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité, cette nouvelle entité publique vise à révolutionner le réseau des infrastructures aéroportuaires du pays. En effet, cette initiative répond à un besoin urgent de développement et de gestion efficace des aéroports burkinabè, après avoir constaté des lacunes dans les structures précédentes.
Rupture avec le passé : Une nouvelle gestion
Le gouvernement burkinabè avance avec la volonté de tourner la page sur des collaborations passées qui ont laissé un goût d’insatisfaction, notamment la convention résiliée avec Meridiam AMP pour la gestion de l’aéroport de Donsin. Cette résiliation trouve ses racines dans un déséquilibre économique perçu par les autorités burkinabè. En effet, malgré un investissement public massif de 500 milliards de FCFA, l’État burkinabè ne détenait qu’une faible part dans la société mixte projetée, outre un partage jugé inéquitable des redevances et une concession démesurée de 30 ans.
Enjeux financiers et ambitions nationales
La SABF, dans son mandat, se voit confier la tâche ardue de reconstruire stratégiquement le paysage aéroportuaire burkinabè, en tenant compte des succès et des écueils passés. La suppression des structures dépassées telles que la Direction de l’aéronautique nationale ou encore la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin apparaît comme une étape nécessaire pour rationaliser les efforts et centraliser la gestion. Cela reflète aussi une volonté politique d’instaurer une certaine autarcie économique et administrative.
L’horizon des nouvelles perspectives pour le Burkina Faso
En misant sur une gestion étatique plus présente avec la SABF, le Burkina Faso espère non seulement rattraper son retard aérien mais aussi devenir un modèle de réussite dans la sous-région. Ce projet symbolise l’ambition du pays de redevenir maître de ses infrastructures critiques, tout en offrant un cadre attrayant aux investisseurs privés locaux. Cela ne va pas sans défis, néanmoins, l’impérieuse restructuration est vue comme le chemin vers une souveraineté renforcée et un développement économique revigoré.