Un financement conséquent pour le progrès climatique
Le projet ProClimat, lancé sous l’égide de la Banque mondiale le 16 juin à Brazzaville, se voit attribuer une enveloppe de 132 millions de dollars, représentant 15 % du portefeuille de la Banque au Congo. Selon Clarence Tsimpo Nkengne, Représentant résident de l’institution, le projet titanesque accuse toutefois des retards notables avec seulement 8 % des fonds débloqués à ce jour. Les obstacles à la réalisation de certaines études et la signature des contrats ont freiné cet élan financier, laissant plus des deux tiers des fonds à réunir encore.
Des initiatives inclusives et résilientes contre le changement climatique
Inscrit dans la stratégie de développement durable du Congo, ce projet ambitieux cible la diversification économique en stimulant un secteur non pétrolier apte à répondre aux défis climatiques. Au-delà de la sphère économique, ProClimat cherche également à promouvoir la conservation des paysages, apportant ainsi des solutions pragmatiques aux problématiques d’inondations, de sécheresses et d’érosions fréquentes dans la région. L’intégration sociale est un pilier majeur : les populations autochtones et les communautés locales jouent un rôle actif dans la mise en œuvre, bénéficiant de moyens d’existence adaptés et durables.
Une réponse structurelle et urgente aux défis climatiques
Le ProClimat ne se cantonne pas au soutien économique ; il est une réponse directe aux urgences climatiques qui touchent les Congolais les plus vulnérables. La récente activation de sa composante d’urgence Cerc, en réponse aux inondations de décembre 2023, témoigne de l’agilité du projet à se redéployer face aux crises. En coopération avec la FAO, le projet œuvre également à la transformation des pratiques agricoles et forestières pour renforcer leur résilience face aux chocs climatiques, favorisant notamment la formation de prestataires en montage de plans d’affaires durables.
Vision d’avenir : développement durable et sécurisation alimentaire
Selon Clarence Tsimpo Nkengne, les attentes vis-à-vis de ProClimat sont claires : amélioration de la sécurité alimentaire, création d’emplois et renforcement des capacités locales doivent se réaliser dans le respect des impératifs climatiques. En ciblant principalement les groupes marginalisés, le projet s’engage également dans une dimension sociale solide, venue rappeler que le climat et le développement trouvent leurs solutions dans des actions immédiates et concertées, ancrées dans une conscience collective aiguë des enjeux à relever pour demain.