Une collecte de données aux enjeux pluriels
L’Institut national de la statistique (INS) du Congo met en branle une ambitieuse collecte de données démographiques et sanitaires, prévue pour août prochain. Ce déploiement volumineux, panoramique sur quinze départements du pays, s’attachera à sonder des indicateurs cruciaux tels que la fréquentation hospitalière, les pratiques en matière de contraception, mais aussi la prévalence VIH/sida, sans omettre les problématiques nutritionnelles. Forte de son expérience passée au gré des précédentes enquêtes tenues en 2005 et 2011-2012, l’équipe se prépare à explorer de nouveaux horizons.
Les préparatifs stratégiques à l’ouvrage
Entrée dans sa phase active, une première session ordinaire du Comité de pilotage de l’Enquête démographique et de santé (EDSC) s’est tenue le 20 juin à Brazzaville. Cette réunion essentielle, au cœur des stratégies de collecte, a vu l’achèvement de plusieurs étapes préparatoires cruciales. Un tirage d’échantillon des ménages, une cartographie censitaire précise, et la mise au point méthodologique marquent la solidité de l’entreprise. Le directeur de l’INS, Stève Bertrand Mboko Ibara, souligne la spécificité de cette troisième enquête qui intègre désormais un segment VIH/sida, reflétant la réalité actuelle.
Une articulation entre éthique et émergence sanitaire
Remarquable dans sa démarche, l’initiative a obtenu l’aval du Comité national d’éthique de la recherche en sciences de santé. Ainsi, des tests sanguins seront réalisés pour évaluer la prévalence du VIH et du paludisme, pierre angulaire de l’analyse sanitaire du pays. Ces tests, décisifs pour la fidélité des données, visent à dégager des pistes cohérentes pour les plans de réponses nationales et internationales, soutenant ainsi le Plan national de développement 2022-2026 et les objectifs de développement durable. Sylvain Lekaka, du ministère de l’Économie, salue un projet permis par un savant dosage de rigueur méthodologique et de mesures probantes.
L’interstice financier et pratique
Dans une conjoncture où les budgets sont estimés conséquents, la prudence budgétaire encourage l’utilisation d’une méthode d’enquête par sondage, statistiquement représentative de la réalité congolaise. Le Comité de pilotage offre une tribune idéale pour la coordination et l’information des parties prenantes, leur garantissant une vue d’ensemble réaliste pour faciliter un soutien financier continu. La solidité de cette nouvelle étape s’avère être le gage de la réussite future, alliant pragmatisme et précision, pour une empreinte durable sur l’élaboration de politiques publiques basées sur des faits avérés.