Le lancement de Proclimat : Une nouvelle ère pour le Congo
Le 16 juin 2023, Brazzaville a été le théâtre du lancement officiel du projet Proclimat. Cet événement, présidé par le ministre congolais de l’Économie, Ludovic Ngatsé, et le représentant de la Banque mondiale, Clarence Tsimpo Nkengne, marque un jalon crucial pour le Congo. L’opérationnalisation de Proclimat a démarré quelques mois plus tôt, en octobre 2023, et est prévue pour se poursuivre jusqu’en mars 2028. Le projet, fruit d’un partenariat entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale, vise à promouvoir des activités économiques inclusives et résilientes face au changement climatique.
Ambitions climatiques et objectifs du projet
Proclimat se distingue par ses ambitions élevées en matière d’adaptation climatique. Il a pour mission de réduire l’insécurité alimentaire tout en favorisant des pratiques agricoles et économiques durables. L’initiative entend renforcer la résilience des systèmes agricoles et forestiers face aux chocs climatiques. Elle le fait en s’appuyant sur la formation des prestataires locaux et la collaboration avec des organisations telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En outre, elle œuvre pour améliorer la gestion environnementale par le soutien aux institutions nationales, les poussant à adopter des politiques climatiques robustes.
Les composantes du projet : Un film de présentation innovant
La cérémonie de lancement a été enrichie par la projection d’un film, dévoilant les six composantes principales de Proclimat. Maixent Sosthène Mayoukou, le coordonnateur du projet, a mis en avant des aspects tels que le renforcement des capacités institutionnelles, la promotion de la cohésion sociale, et l’amélioration des investissements dans l’agriculture durable. Le film a également abordé le développement de réponses d’urgence conditionnelle et l’accent mis sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle immédiate, soulignant ainsi la nature intégrée du projet.
Des efforts tangibles malgré des défis de financement
Bien que le projet bénéficie d’un financement substantiel de 132 millions de dollars, représentant 15 % du portefeuille de la Banque mondiale au Congo, des défis persistent. Clarence Tsimpo Nkengne a souligné que près de 72 % du budget reste à débloquer, le taux de décaissement s’élevant actuellement à 8 %. Ces lenteurs sont attribuées aux obstacles liés au lancement des études et à la finalisation des contrats nécessaires. Malgré ces difficultés, le projet avance, avec des actions préliminaires telles que la distribution de kits scolaires et l’organisation de dialogues participatifs dans plusieurs départements congolais.
Une vision pour l’avenir : Au-delà des discours, un appel à l’action
Le ministre Ngatsé a saisi cette occasion pour rappeler l’importance de solutions concrètes et de l’action, affirmant que le temps des discours est révolu. Le projet est un appel à une mise en œuvre stricte et participative, garantissant que les fonds soient utilisés de manière efficace et répondent aux besoins des communautés locales. Cette initiative met en lumière la capacité du Congo à se mobiliser face aux défis climatiques, servant de modèle pour d’autres nations en développement confrontées à des problématiques similaires.