Un lancement sous les feux des projecteurs
Le projet Proclimat a officiellement vu le jour le 16 juin à Brazzaville, sous l’égide du ministre de l’Économie Ludovic Ngatsé, accompagné du représentant de la Banque mondiale, Clarence Tsimpo Nkengne. Ce programme, pourtant en vigueur depuis octobre 2023, fait figure de réponse conjointe aux aléas climatiques grandissants qui frappent le Congo. Il bénéficie d’un appui massif de la Banque mondiale, avec 132 millions de dollars investis pour accompagner le pays jusqu’en 2028. Cependant, le taux de décaissement qui reste faible selon Ngatsé, pose question sur la capacité structurelle du projet à atteindre ses objectifs ambitieux.
Objectifs et promesses d’un projet ambitieux
Conçu pour combattre l’insécurité alimentaire tout en promouvant des activités économiques résilientes, Proclimat met un accent sur le renforcement et la durabilité des systèmes agricoles et forestiers congolais. À travers des formations et un appui logistique substantiel de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le programme cherche à transformer la gestion territoriale et la gouvernance environnementale du pays. La projection d’un film lors de la cérémonie de lancement a permis de détailler ses six composantes stratégiques, allant de l’investissement agricole durable à la réponse d’urgence conditionnelle aux crises alimentaires.
Premiers pas et défis structurels
Malgré des efforts visibles, tels que la distribution de kits scolaires et des ateliers de concertation, les défis logistiques et administratifs entravent pour l’instant la pleine mise en œuvre du projet. Comme souligné par Clarence Tsimpo Nkengne, moins de 10 % du fonds alloué a été mobilisé, un fait qui atteste des complexités entourant le lancement concret de ces initiatives. Le ministre Ngatsé a néanmoins exprimé sa confiance, exhortant tous les partenaires à concilier leurs forces pour relever un défi de taille : convertir ce soutien financier en retombées tangibles pour les populations.
Vers une transformation environnementale et économique
Au-delà des obstacles initiaux, Proclimat pourrait s’avérer être une impulsion cruciale dans la lutte contre les effets du changement climatique au Congo. Pour atteindre cette ambition, la transparence, la concertation et l’évaluation régulière des avancées seront indispensables. Comme l’a rappelé Clarence Tsimpo Nkengne, il est crucial que le Congo s’arme des outils nécessaires pour atténuer sa vulnérabilité socio-économique face aux dérèglements climatiques croissants et garantir ainsi une sécurité alimentaire accrue.
