Auteur/autrice : Congo-B
Au-delà des protocoles, une page diplomatique se tourne Le salon d’honneur du palais du Peuple, drapé des étendards vert-jaune-bleu du Gabon et tricolore du Congo, a offert le décor solennel d’une cérémonie d’au revoir moins anodine qu’il n’y paraît. En recevant René Makongo, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Denis Sassou Nguesso tournait avec lui une page diplomatique de près d’une décennie. L’entretien, décrit par les services de la présidence comme « cordial et prospectif », a cristallisé l’achèvement d’une séquence où Brazzaville et Libreville n’auront cessé de densifier leurs échanges politiques, économiques et culturels. Neuf années d’entrelacs politiques et socio-économiques Arrivé…
Entre océan et plateaux, une topographie stratégique Traversé par la ligne équatoriale et doté d’un littoral atlantique de 160 kilomètres, le Congo-Brazzaville présente une mosaïque de paysages dont la valeur géopolitique ne cesse d’être réévaluée. La plaine côtière, large d’une quarantaine de milles, sert de porte d’entrée maritime à un arrière-pays dominé par le massif du Mayombé. Ces contreforts granitiques, culminant au mont Bérongou, constituent un tampon naturel contre les influences océaniques tout en recélant des essences forestières précieuses. Plus à l’est, la vaste dépression du Niari, longtemps empruntée par les caravanes puis par le chemin de fer Congo–Océan, demeure…
Repères géopolitiques et institutionnels À l’ombre des flots puissants du fleuve Congo, la République du Congo occupe une position stratégique entre Golfe de Guinée et cœur continental. Son architecture constitutionnelle, refondée en 2015, consacre un exécutif présidentiel fort incarné par Denis Sassou Nguesso, dont la longévité politique assure une continuité institutionnelle saluée par plusieurs partenaires africains. Le bicéphalisme président-premier ministre permet un équilibre organique tandis que le multipartisme légal, quoique dominé par la majorité au pouvoir, offre un cadre régulé aux joutes électorales. Sur la scène diplomatique, Brazzaville cultive une réputation de médiateur, héritage de la Conférence nationale de 1991…
Brazzaville se mue en agora continentale Du 30 au 31 juillet, les berges du fleuve Congo se transformeront en véritable laboratoire sociopolitique à l’occasion de la cinquième édition du « Mbongui de la femme africaine ». L’initiative, portée par l’ONG Empower Women & Children (EWC), s’enracine dans la tradition kongo du mbongui, cet espace circulaire où la communauté délibère et forge le consensus. Transposé au XXIᵉ siècle, le concept épouse les exigences d’un forum international, conciliant symbolique ancestrale et impératifs de gouvernance moderne. Les organisateurs entendent mutualiser expertises et ressources afin de catalyser un développement durable que les Nations unies…
Un pari inclusif porté par la société civile À l’ombre des grands chantiers pétroliers qui façonnent l’économie nationale, une autre révolution s’opère dans la capitale. Depuis deux ans, le Centre de formation des jeunes vivant avec handicap, plus connu sous l’acronyme Cenfor-Jh, accueille à Brazzaville des adolescents sourds désireux de maîtriser les arcanes du code, du graphisme ou de la bureautique avancée. Né d’un projet lauréat du Youth Challenge soutenu par l’UNICEF, le PNUD et le gouvernement, le dispositif est piloté par une équipe de bénévoles menée par Edgar Bavoumina. Leur credo est limpide : substituer à l’image parfois compassée…
Un verdict qui cristallise les enjeux de la Likouala Le 26 juin 2025, la salle d’audience du Tribunal de grande instance d’Impfondo a retenu son souffle avant la lecture d’un jugement attendu par les défenseurs de la biodiversité. Reconnaissant Jodel Mouandola, Arel Ebouzi et Parfait Mbekele coupables de détention et tentative de commercialisation de trophées d’espèces intégralement protégées, la juridiction les a condamnés respectivement à trois ans et deux ans d’emprisonnement ferme, assortis d’une amende globale d’un million de francs CFA et de trois millions de dommages et intérêts. En contextualisant la décision, le ministère public a insisté sur la…
Un partenariat qui dépasse l’aide au développement Le choix de Brazzaville comme pays pilote du plan Mattei pour l’Afrique dépasse la simple logique de coopération bilatérale. En confirmant le 22 juillet, aux côtés du ministre Léon Juste Ibombo, la volonté italienne de parrainer jusqu’à 500 000 jeunes pousses continentales, l’ambassadeur Enrico Nunziata a inscrit l’initiative dans une trajectoire de codéveloppement fondée sur la réciprocité. Rome ne se contente plus d’apporter des financements ou des expertises clés en main ; elle mise sur un effet d’entraînement où l’essor du tissu entrepreneurial congolais servira de vitrine à la fois pour l’attractivité du…
Enjeux planétaires, réponse congolaise Au moment où l’urgence climatique impose une redéfinition des trajectoires de développement, Brazzaville confirme sa volonté d’inscrire l’exploitation de ses ressources dans une logique de durabilité. L’adoption, par le Conseil des ministres réuni sous la présidence de Denis Sassou Nguesso, d’un décret sur les études d’impact environnemental et social traduit cette détermination à conjuguer croissance et responsabilité. Alors que la forêt congolaise représente un maillon essentiel du Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète, le pays entend démontrer qu’il peut associer attractivité économique et sauvegarde des écosystèmes. De la loi de 2023 au décret de…
Au Palais du Peuple, une séance dense et stratégique Réunis sous l’autorité du président Denis Sassou Nguesso, les membres du gouvernement ont consacré près de trois heures à examiner une série de textes et de communications dont la portée dépasse le seul calendrier administratif. Loin d’un rituel protocolaire, la séance du 23 juillet 2025 s’est structurée autour d’enjeux que les économistes qualifient désormais de systémiques : diversification, soutenabilité budgétaire et sécurité humaine. Dans son propos liminaire, le chef de l’État a rappelé que « chaque décision engagée devant le Conseil doit être porteuse d’efficacité immédiate et de crédibilité internationale ».…
Un anniversaire sportif à haute valeur symbolique Le 14 août 2025, les artères de Brazzaville se transformeront une nouvelle fois en vaste piste d’athlétisme ouverte à tous les vents équatoriaux. Vingt ans se seront écoulés depuis la première édition du semi-marathon international de Brazzaville (Smib), né d’un pari simple : créer, au cœur de la capitale, un moment d’effort partagé capable de transcender clivages sociaux, générations et appartenances géographiques. Soutenu dès l’origine au plus haut niveau de l’État, l’événement s’est progressivement imposé comme un catalyseur de fierté collective, agrégeant chaque année plusieurs milliers de coureurs issus tant des quartiers populaires…