Auteur/autrice : Congo-B
Un triomphe juvénile qui dépasse l’arène du jeu Lorsque Briny Oscar Matouridi, dix-sept printemps à peine, a franchi le seuil de la primature de Brazzaville le 26 juillet dernier, le tintement de ses cinq médailles a résonné comme une ponctuation victorieuse dans le silence solennel des salons officiels. Deux ors, une argent et deux bronzes récoltés aux 53ᵉs Championnats du monde francophones de Scrabble, au Québec, le situent déjà dans l’histoire d’un sport de l’esprit que l’on confond trop souvent avec un simple divertissement familial. « Je suis fier d’avoir hissé haut le drapeau du Congo », a confié le lauréat, relayant…
Un congrès fondateur sous le sceau de l’interdisciplinarité Sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur, la Société congolaise de psychologie a tenu du 22 au 24 juillet 2025 son premier congrès international à l’Université Marien-Ngouabi. Le thème, « Psychologie, santé, éducation et changements sociaux », reflète la volonté d’inscrire la discipline dans les priorités nationales, depuis la promotion du bien-être jusqu’au renforcement du système éducatif. La présence conjointe de la professeure Delphine Edith Emmanuel Adouki, du ministre Léon-Juste Ibombo et du doyen Théophile Obenga a symbolisé l’intérêt institutionnel pour un champ longtemps confiné aux amphithéâtres. L’évocation d’un pionnier,…
Effervescence à Brazzaville autour d’un appel unitaire À l’esplanade de la mairie de Talangaï, les chants des ressortissants de l’axe Liboka résonnaient encore lorsque Maixent Raoul Ominga s’est avancé pour sceller, sous le regard attentif des autorités locales, un engagement déjà perceptible dans d’autres cercles associatifs du pays : l’invitation faite au chef de l’État à solliciter un nouveau mandat en mars 2026. L’Association pour le développement de l’axe Liboka, forte d’un réseau couvrant une soixantaine de villages de la Cuvette, a couplé sa proclamation d’allégeance à une collecte publique, destinée à financer les logistiques de campagne. L’initiative illustre une…
Carrefour équatorial et frontières en éventail Quiconque observe la carte de l’Afrique centrale remarque la position charnière de la République du Congo, enchâssée entre le Gabon, le Cameroun, la Centrafrique, l’enclave angolaise de Cabinda et la République démocratique du Congo. Cette constellation frontalière, héritée d’un tracé colonial parfois rectiligne, instaure un faisceau d’échanges à la fois terrestres, fluviaux et maritimes. Les diplomates y voient un intermédiaire naturel entre l’espace côtier atlantique, les hautes terres forestières et le gigantesque bassin fluvial du Congo. Selon un géographe de l’Université Marien-Ngouabi, « la République du Congo se lit comme un corridor aux multiples…
De la pédagogie à la coercition réglementaire Réunis dans l’enceinte de la mairie de Moungali, les acteurs du transfert de fonds ont entendu un message clair : la phase d’accompagnement est révolue. Le directeur général de l’Agence de régulation des transferts de fonds, Basile Jean Claude Bazebi, a déclaré que « la clémence pédagogique a atteint ses limites », marquant ainsi une transition stratégique vers un régime de contrôle plus strict. Créée en 2012 dans le sillage des réformes financières impulsées par les autorités congolaises, l’ARTF s’était d’abord concentrée sur la vulgarisation des règles, consciente de la relative nouveauté de ce…
Un festival sous le signe de la diplomatie culturelle La douzième édition du Festival panafricain de musique a refermé ses portes sous la fraîcheur d’une soirée de saison sèche, mais la salle de l’Olympia, au cœur du quartier Poto-Poto, affichait complet. Près de cinq cents spectateurs, dont le président Denis Sassou Nguesso et un aréopage de ministres, diplomates et représentants d’organisations internationales, ont choisi de consacrer cette ultime séance à la projection du documentaire de la réalisatrice franco-algérienne Yamina Benguigui. La présence du chef de l’État, remarquée et saluée, témoignait de la volonté des autorités de positionner la culture comme…
Un rite d’État à forte charge symbolique Au Palais des congrès de Brazzaville, l’effervescence tenait davantage de la célébration républicaine que de la simple cérémonie protocolaire. La remise de l’écharpe de Grand-Croix de l’Ordre du mérite congolais au professeur Théophile Obenga, par le chef de l’État Denis Sassou Nguesso, a convoqué toute la liturgie d’un hommage national. Officiels en tenues chamarrées, corps diplomatique attentif, délégations universitaires et artistes traditionnels du Kébé-Kébé se sont succédé dans une chorégraphie savamment réglée, rappelant que la République sait magnifier ses figures tutélaires dès lors qu’elles incarnent un pan entier de la mémoire collective. La…
Signal pathologique sur les rives du fleuve Congo L’annonce par le Pr Jean Rosaire Ibara, ministre de la Santé et de la Population, de deux cas confirmés de choléra dans le district sanitaire de l’île Mbamou a brutalement réinscrit cette pathologie dans l’actualité congolaise. Située au cœur du fleuve Congo, à quelques encablures du centre-ville de Brazzaville, l’île représente à la fois un lieu de transit fluvial et une zone résidentielle à forte densité. Ces caractéristiques géographiques et démographiques suffisent à transformer une alerte sanitaire en enjeu national, tant le continuum terre-eau favorise la diffusion des vibrions cholériques. Au 26…
Une décennie de représentation en héritage Au terme de dix années de présence à Brazzaville, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon, René Makongo, a effectué son salut protocolaire au président Denis Sassou Nguesso dans le strict respect des usages diplomatiques. Derrière la solennité de la cérémonie se dessinait un bilan riche, marqué par la consolidation d’un axe Congo-Gabon fondé sur la confiance mutuelle et la communauté d’intérêts. « Je pars du Congo avec de très bons souvenirs », a confié le diplomate, résumant par cette formule la fluidité d’un dialogue que ni la pandémie ni les crises conjoncturelles n’auront entamée.…
Alerte judiciaire à Impfondo Le 26 juin dernier, derrière les murs sobres du Tribunal de grande instance d’Impfondo, la sentence est tombée : trois trafiquants de produits fauniques originaires de la Likouala ont été condamnés à des peines de prison ferme allant de deux à trois ans. Au cœur de l’affaire, une peau de panthère, plusieurs kilogrammes d’écailles et quatre griffes de pangolin géant, autant de trophées issus d’espèces intégralement protégées. Les prévenus se sont vus infliger, outre l’incarcération, une amende solidaire d’un million de francs CFA et trois millions supplémentaires de dommages et intérêts. Pour le parquet, il s’agissait de…