Auteur/autrice : Congo-B

Une tournée qui structure un consensus régional L’escale de Gaborone, le 24 juillet 2025, a constitué l’apogée visible d’une offensive diplomatique amorcée la veille à Maputo. À chaque étape, Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, décline un argumentaire calibré : au nom d’un continent trop souvent prescripteur d’idées mais sous-représenté à la tête des organisations multilatérales, l’heure est venue de propulser un dirigeant africain au sommet de l’UNESCO. Selon une source proche de la délégation, « le message se veut fédérateur plutôt que compétitif », l’objectif étant de consolider, en Afrique australe, un…

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La diplomatie du climat comme vecteur de souveraineté À l’heure où la scène internationale questionne les trajectoires de décarbonation, Brazzaville entend faire de l’adaptation climatique un instrument de souveraineté. La visite d’adieu de Maurizio Cascioli, directeur sortant de l’Agence française de développement, a cristallisé ce choix stratégique. Dans le salon lambrissé du ministère de l’Environnement, la ministre Arlette Soudan-Nonault a rappelé que « la République du Congo, sous l’impulsion du président Denis Sassou Nguesso, a fait de la gestion durable des écosystèmes un pilier de son modèle de développement ». Ce rappel, de nature programmatique, souligne la volonté du pouvoir…

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Le fleuve Congo comme matrice territoriale Dans l’imaginaire collectif, le fleuve Congo se présente comme une artère majestueuse qui traverse l’Afrique centrale. Long de plus de quatre mille kilomètres, il charrie non seulement des eaux, mais aussi des récits, des identités et des souverainetés. C’est ce cours d’eau, mis en exergue au XIXᵉ siècle par les explorateurs européens, qui a fourni le cadre naturel à la délimitation des possessions coloniales. Lors de la Conférence de Berlin de 1884-1885, diplomates et cartographes ont transformé un espace fluide en frontières juridiquement codifiées. Ainsi, la rive droite, placée sous influence française, et la…

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Une cérémonie entre solennité et émotion Le 25 juillet, le palais des congrès de Brazzaville s’est chargé d’une atmosphère à la fois protocolaire et intimiste : tapis rouge, fanfare républicaine, regards concentrés des chancelleries et des chaires universitaires. Au cœur de ce décor, Denis Sassou Nguesso a remis au professeur Théophile Obenga l’écharpe et la plaque de Grand-Croix, le plus haut rang dans l’Ordre national du mérite congolais. L’instant, rare par son caractère anthume, fut salué par un tonnerre d’applaudissements enveloppant la salle d’une gravité feutrée propre aux grandes reconnaissances d’État. L’intéressé, visiblement touché, a répondu par une allocution empreinte…

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Un chantier emblématique de la mobilité durable Lorsqu’en juillet 2016, à Paris, le ministre congolais de l’aménagement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, dévoilait la volonté gouvernementale de doter Brazzaville et Pointe-Noire de lignes de tramway, l’annonce s’inscrivait dans une dynamique internationale de transition vers des transports collectifs moins énergivores. Dans un pays où le parc automobile croit de près de 6 % par an, la perspective d’une infrastructure ferrée moderne apparaissait comme l’aboutissement logique d’un urbanisme tourné vers la durabilité et la cohésion sociale. L’objectif affiché était clair : désengorger les axes routiers saturés, réduire l’empreinte carbone…

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Au-delà des protocoles, une page diplomatique se tourne Le salon d’honneur du palais du Peuple, drapé des étendards vert-jaune-bleu du Gabon et tricolore du Congo, a offert le décor solennel d’une cérémonie d’au revoir moins anodine qu’il n’y paraît. En recevant René Makongo, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Denis Sassou Nguesso tournait avec lui une page diplomatique de près d’une décennie. L’entretien, décrit par les services de la présidence comme « cordial et prospectif », a cristallisé l’achèvement d’une séquence où Brazzaville et Libreville n’auront cessé de densifier leurs échanges politiques, économiques et culturels. Neuf années d’entrelacs politiques et socio-économiques Arrivé…

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Entre océan et plateaux, une topographie stratégique Traversé par la ligne équatoriale et doté d’un littoral atlantique de 160 kilomètres, le Congo-Brazzaville présente une mosaïque de paysages dont la valeur géopolitique ne cesse d’être réévaluée. La plaine côtière, large d’une quarantaine de milles, sert de porte d’entrée maritime à un arrière-pays dominé par le massif du Mayombé. Ces contreforts granitiques, culminant au mont Bérongou, constituent un tampon naturel contre les influences océaniques tout en recélant des essences forestières précieuses. Plus à l’est, la vaste dépression du Niari, longtemps empruntée par les caravanes puis par le chemin de fer Congo–Océan, demeure…

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Repères géopolitiques et institutionnels À l’ombre des flots puissants du fleuve Congo, la République du Congo occupe une position stratégique entre Golfe de Guinée et cœur continental. Son architecture constitutionnelle, refondée en 2015, consacre un exécutif présidentiel fort incarné par Denis Sassou Nguesso, dont la longévité politique assure une continuité institutionnelle saluée par plusieurs partenaires africains. Le bicéphalisme président-premier ministre permet un équilibre organique tandis que le multipartisme légal, quoique dominé par la majorité au pouvoir, offre un cadre régulé aux joutes électorales. Sur la scène diplomatique, Brazzaville cultive une réputation de médiateur, héritage de la Conférence nationale de 1991…

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Brazzaville se mue en agora continentale Du 30 au 31 juillet, les berges du fleuve Congo se transformeront en véritable laboratoire sociopolitique à l’occasion de la cinquième édition du « Mbongui de la femme africaine ». L’initiative, portée par l’ONG Empower Women & Children (EWC), s’enracine dans la tradition kongo du mbongui, cet espace circulaire où la communauté délibère et forge le consensus. Transposé au XXIᵉ siècle, le concept épouse les exigences d’un forum international, conciliant symbolique ancestrale et impératifs de gouvernance moderne. Les organisateurs entendent mutualiser expertises et ressources afin de catalyser un développement durable que les Nations unies…

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Un pari inclusif porté par la société civile À l’ombre des grands chantiers pétroliers qui façonnent l’économie nationale, une autre révolution s’opère dans la capitale. Depuis deux ans, le Centre de formation des jeunes vivant avec handicap, plus connu sous l’acronyme Cenfor-Jh, accueille à Brazzaville des adolescents sourds désireux de maîtriser les arcanes du code, du graphisme ou de la bureautique avancée. Né d’un projet lauréat du Youth Challenge soutenu par l’UNICEF, le PNUD et le gouvernement, le dispositif est piloté par une équipe de bénévoles menée par Edgar Bavoumina. Leur credo est limpide : substituer à l’image parfois compassée…

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