Auteur/autrice : Rédaction Congo-B
Cap sur un territoire charnière d’Afrique centrale La République du Congo déploie ses 342 000 kilomètres carrés à la croisée des plaques politiques et économiques d’Afrique centrale. Arpenté par la ligne de l’équateur, le pays s’inscrit dans une zone intertropicale où la pluralité des écosystèmes nourrit à la fois une immense biodiversité et un potentiel logistique singulier. Plus de la moitié de la population se concentre dans les aires urbaines, Brazzaville en tête, selon la projection 2023 du ministère congolais du Plan. « La capitale constitue la principale porte d’entrée des échanges avec l’hinterland régional », rappelle l’économiste Clémence Ibata, insistant…
Au carrefour de l’Atlantique et de l’Équateur, un État singulier Lovée entre océan, fleuve et forêt, la République du Congo s’est forgé une identité originale au cœur de l’Afrique centrale. À la croisée de routes commerciales très anciennes, le territoire a longtemps servi de trait d’union entre les royaumes bantous riverains du fleuve Congo et les comptoirs atlantiques. Décolonisée en 1960, Brazzaville incarne aujourd’hui encore cette vocation d’entrepôt géopolitique : plaque tournante des diplomaties régionales, la capitale a vu passer, depuis les accords de paix angolais de 1988 jusqu’aux négociations sur la préservation du Bassin du Congo, un cortège d’émissaires…
Un premier échange à haute valeur symbolique Dans les murs feutrés du Palais du parlement, la matinée du 7 juillet 2025 a vu converger responsables politiques, élus et notables de la majorité présidentielle autour d’un seul homme : Jean-Pierre Heyko Lékoba. Nommé quelques jours plus tôt commissaire politique pour le département du Pool par le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), l’intéressé effectuait son baptême du feu devant un auditoire exigeant. Le décor, solennel sans ostentation, trahissait pourtant l’importance d’une rencontre destinée à marquer le lancement officieux d’une campagne de terrain déjà dans toutes les têtes. Le rôle…
Une confirmation officielle qui rebat les cartes du calendrier national La Fédération congolaise de football a scellé, par une correspondance datée du 8 juillet et signée de son secrétaire général Badji Mombo Wantété, le sort de l’édition 2025 de la Coupe du Congo. Cette notification, faisant suite à la décision communiquée le 3 juillet par la Direction générale des sports, prolonge d’un an le précédent instauré en 2024 : l’annulation pure et simple de la compétition inscrite, depuis 1985, au cœur des festivités de l’indépendance. L’annonce, sobre dans la forme, souligne néanmoins le caractère « national » de la mesure…
Un ancrage juridique au service de la performance nationale La publication, le 18 avril 2025, des décrets n° 2025-128 et n° 2025-129 marque une étape structurante dans la mise en œuvre du Code du sport adopté en juillet 2023. Présentés à la presse par le directeur général des Sports, Jean Robert Bindélé, ces textes inscrivent la pratique de haut niveau dans une architecture normative qui ambitionne d’allier compétitivité internationale et responsabilité citoyenne. Ils répondent à une attente ancienne des fédérations et des partenaires qui réclamaient un référentiel stable, gage de sécurité juridique pour les athlètes comme pour leurs encadreurs. L’éthique…
Une joute oratoire au cœur de la Maison Russe Dans l’élégante bâtisse de la Maison Russe, avenue du Plateau, un silence studieux a remplacé l’effervescence habituelle des ateliers linguistiques. Devant un jury mêlant universitaires congolais et pédagogues russes, une dizaine de lycéens ont, le 8 juillet, disputé la phase finale de la présélection nationale pour l’Olympiade internationale de la langue russe 2025. L’épreuve, brève mais intense, consistait à délivrer en trois minutes un passage d’« Anna Karénina » de Léon Tolstoï, dans un russe soutenu, modulé et expressif. À mesure que les voix se succédaient, les murs chargés de portraits…
Des pluies records à la réponse institutionnelle À la faveur de précipitations toujours plus intenses liées aux dérèglements climatiques, les crues récurrentes de l’Oubangui et du fleuve Congo rappellent la vulnérabilité hydro-géographique du pays. Les chiffres du ministère des Affaires sociales font état de plusieurs dizaines de milliers de ménages déplacés lors de la saison 2023-2024, principalement dans les départements de la Likouala, de la Sangha et des Plateaux, sans épargner les quartiers périphériques de la capitale. Conscient de l’ampleur de ces perturbations, l’exécutif a choisi d’engager une révision en profondeur de son dispositif de relèvement, convoquant du 8 au…
Tensions énergétiques et réponse gouvernementale La persistance d’une tension sur l’essence et le gasoil dans les grandes agglomérations congolaises a placé l’exécutif au cœur des attentes sociales. Interpellé le 4 juillet par les députés, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a exposé une feuille de route articulant urgence et projection de long terme. « Notre priorité immédiate reste la continuité du service public de l’énergie, condition sine qua non de la cohésion sociale », a-t-il martelé devant l’hémicycle. En filigrane, le gouvernement entend transformer cette crise conjoncturelle en levier de refondation du sous-secteur aval. Importations renforcées et logistique…
Une dynamique associative au service de la mémoire collective La salle des conférences internationales du Palais des congrès de Brazzaville a retrouvé, le 6 juillet 2025, le parfum des rassemblements solennels qui jalonnent la vie publique congolaise. Anciens uniformes soigneusement repassés, drapeaux tricolores mêlés aux fanions régimentaires : chaque détail rappelait l’esprit de corps forgé dans les couloirs de l’École militaire préparatoire général Leclerc. C’est dans ce décor chargé de symboles que les Anciens Enfants de Troupe du Congo ont tenu leur assemblée générale, acte fondateur d’un nouveau cycle associatif. Le vote, conduit selon un rituel bien rodé, a reconduit…
Contexte national et enjeux sociopolitiques Au Congo-Brazzaville, la jeunesse représente plus de 60 % de la population ; elle incarne à la fois un formidable réservoir de talents et une zone de vulnérabilité lorsque les conditions socio-économiques se tendent. Les indicateurs récents du ministère de la Jeunesse mettent en lumière une progression des infractions impliquant des mineurs dans les grands centres urbains, phénomène nourri par le chômage, la déscolarisation partielle et les inégalités d’accès aux services publics. Dans le même temps, les violences basées sur le genre demeurent un facteur d’instabilité du tissu social, avec des répercussions lourdes sur la…