Ancien ministre de la Pêche et de l’Aquaculture, vice-président de l’Assemblée nationale à deux reprises, Bernard Tchibambéléla est décédé dans la nuit du 20 au 21 mai 2025 à Brazzaville. Il laisse derrière lui un parcours exemplaire au service de l’État congolais.
Une carrière marquée par le service public et l’engagement politique
Né le 14 juin 1946, Bernard Tchibambéléla aura consacré sa vie à l’administration, à la finance publique et à la politique congolaise. Ingénieur agronome de formation, il était également titulaire d’un doctorat en économie et en droit rural. Son parcours débute dans les années 1980, avec la création du Crédit rural du Congo, qu’il dirigea de 1982 à 1989. Il fut également à la tête de plusieurs institutions, tant au Congo qu’en France, notamment dans les secteurs bancaire et ferroviaire, incluant le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO).
D’un haut fonctionnaire à un acteur politique influent
Après avoir siégé au Comité central du Parti congolais du travail (PCT), il opère un tournant en 1991 en rejoignant le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), fondé par Bernard Kolélas. Élu député en 1992, il est brièvement nommé premier vice-président de l’Assemblée nationale, puis occupe à nouveau un poste de vice-présidence entre 2007 et 2012. Il accède ensuite au gouvernement, en tant que ministre de la Pêche et de l’Aquaculture, de 2012 à 2016. Il fut également conseiller du Chef de l’État.
Une disparition soudaine
Bernard Tchibambéléla est décédé à son domicile de Brazzaville, à l’âge de 78 ans, victime de douleurs abdominales aiguës. Il se serait effondré dans les escaliers de sa résidence, en présence de son fils aîné.
Sa disparition marque la fin d’un engagement de plusieurs décennies pour le développement du Congo, tant dans le domaine agricole qu’institutionnel. Il laisse le souvenir d’un homme rigoureux, attaché à l’intérêt général et à la promotion du secteur rural.