La Conférence de Berlin : Partager l’Afrique
L’émergence de deux États portant le nom Congo s’ancre dans les méandres de l’histoire coloniale. Tout commence avec la Conférence de Berlin de 1884-1885, épisode funeste où les puissances européennes se partagèrent l’Afrique sans tenir compte des frontières ethniques et culturelles. Le bassin du Congo, riche en ressources, devint une pièce maîtresse des convoitises impérialistes. À l’époque, la France et la Belgique établirent des protectorats distincts de chaque côté du fleuve, baptisés respectivement Congo français et État indépendant du Congo.
Des Régimes Coloniaux Antagonistes
Dans les faits, deux approches coloniales divergentes marquèrent l’histoire de cette région. Le Congo français fut intégré à l’Afrique équatoriale française avec Brazzaville pour capitale administrative. De son côté, l’État indépendant du Congo, direct propriété du roi Léopold II de Belgique, se distingua par une exploitation notoirement brutale jusqu’en 1908, date à laquelle il passa sous administration belge et devint la colonie du Congo belge.
L’Appétit de l’Indépendance
Les aspirations à l’indépendance s’exprimèrent vivement durant la seconde moitié du XXe siècle. En 1960, le Congo français prit son indépendance pour devenir la République du Congo, avec Brazzaville pour capitale. Simultanément, le Congo belge obtint également son indépendance, devenant la République démocratique du Congo. Afin de se démarquer l’une de l’autre, ces deux nations consacrèrent cette distinction par des noms différents, tout en gardant leur référence commune au fleuve Congo.
À la Croisée des Destins
L’évolution postcoloniale des deux Congo fut marquée par des contrastes significatifs. La République démocratique du Congo, forte d’un territoire vaste et de ressources minières abondantes, fut rapidement le théâtre de crises politiques et de guerres civiles. La République du Congo, malgré certains défis politiques, réussit à maintenir une certaine stabilité relative. Ce récit est un rappel des conséquences à long terme de la division coloniale sur l’Afrique centrale.