Un partenariat commercial florissant
Alors que l’hémisphère sud dégoupille ses comptes sous des latitudes parées d’échanges trépidants, le commerce sino-africain savoure de manière ostentatoire un palier jamais effleuré. Avec un chiffre atteignant 134,16 milliards de dollars entre janvier et mai 2025, ce négoce consacre l’opulence d’une relation bâtie au gré de seize hivers striés du patronat pékinois. Les chiffres, proclamés dans une audacieuse déclaration par l’ambassadeur de Chine à Accra, Tong Defa, sonnent tel un éloge dithyrambique de la stratégie commerciale de la Chine.
La domination chinoise par l’export
Les nouvelles émanant de l’administration générale des douanes chinoises dessinent une asymétrie criante : les exportations chinoises vers le continent africain se sont gonflées de 20,20% pour culminer à 83,51 milliards de dollars, tandis que les importations africaines montent à peine à 50,65 milliards, traduisant une progression anémique de 1,6%. Ce déséquilibre, jaugeant 32,86 milliards de dollars d’excès en faveur de Pékin, trouve son substrat dans la fluctuabilité des marchés de matières premières.
L’éternel paradoxe des ressources
Maintes fois épinglé, le modèle commercial sino-africain reste indémodable : la Chine écoule invariablement ses produits manufacturés, tandis que le sous-continent africain troque ses trésors bruts – pétrole, cuivre, cobalt – contre la technologie et le textile. Par-delà des intentions de diversification largement professées à grands renforts de politiques nationales, le fossé commercial se consolide, soulignant les priorités économiques de chaque protagoniste du Sud global.
Manœuvres chinoises et stratégie tarifaire
Dans une démarche visant à renégocier les termes de cette domination économique, la Chine a allégé, consécutivement aux dernières années, les droits de douane sur 98% des produits en provenance de vingt-et-un pays africains. Depuis une lugubre journée de décembre 2024, une exonération totale des droits de douane embellit encore les importations des pays moins avancés, une stratégie singulièrement appliquée à trente-trois pays africains. Des bruits de corridors diplomatiques énoncent, sans encore en écrire le pacte, une volonté pékinoise d’élargir ces facilités à l’intégralité du continent, face aux résonances de la rivalité sino-américaine grandissante.