Des corps exposés à cause de l’érosion
Le cimetière d’Itatolo, situé au cœur de Brazzaville, est menacé par un phénomène d’érosion apparemment sans fin qui met en péril le repos des défunts. Une expression commune voudrait que l’on y « meurt deux fois », tant l’idée d’un repos éternel semble compromise. Des témoignages provenant du village Itatolo illustrent la gravité de la situation : après une violente averse récente, des restes humains, y compris crânes et squelettes, jonchent le sol du cimetière.
Conséquences des pluies diluviennes
Les intempéries récentes, accentuées par l’absence de canalisations adéquates, ont dramatique accéléré l’érosion. Les eaux en provenance du quartier Domaine se déversent sans contrôle, entraînant des glissements de terrain qui ont des répercussions sur la stabilité des sépultures dans le cimetière, conduisant à des effondrements de tombes de près de 2 mètres de profondeur.
Une gestion étatique urgente et nécessaire
Face à l’urgence de la situation, les familles endeuillées appellent à l’aide des pouvoirs publics pour procéder à l’exhumation et la réinhumation des corps dans des lieux plus sûrs. Cette intervention est d’autant plus impérative que le cimetière d’Itatolo, sous le couvert d’une fermeture officielle, continue d’accueillir des inhumations discrètes, exacerbant les problèmes de profanation, d’insalubrité et d’occupations illicites.
L’appel à l’action des familles et autorités
La cyclus d’effondrement du cimetière ne montre aucun signe de ralentissement, et l’appel des familles s’intensifie. Elles réclament instamment un plan d’aménagement tangible et une intervention urgente pour prévenir l’aggravation d’une crise environnementale et humanitaire. Les autorités sont ainsi pressées d’apporter leur soutien dans cette situation qui ne peut plus être ignorée, tant le droit au repos éternel est devenu incertain.
Un défi pour l’État congolais
Le cas du cimetière d’Itatolo met en lumière un défi plus large auquel l’État congolais doit faire face : la gestion de l’érosion et des infrastructures urbaines comme priorité écologique et sociale. En plus des défis techniques, il y a une dimension profonde de respect et de dignité envers les défunts qui doit être appréciée et honorée dignement par des actions décisives.