Un déploiement d’envergure nationale
Sous un soleil d’octobre, cinquante jeunes recrues sillonnent villes et villages de la République du Congo. Formés par l’ONG russe Globus, ils interrogent commerçants, agriculteurs ou étudiants afin de dresser une carte précise des besoins sociaux et économiques qui structurent le quotidien des communautés.
Un partenariat russo-congolais assumé
Installée à Brazzaville depuis plusieurs années, Globus inscrit son action dans la coopération dynamique que le Congo-Brazzaville entretient avec la Fédération de Russie. Les autorités congolaises saluent régulièrement cette ouverture, considérant qu’elle enrichit l’offre d’initiatives au service du développement national.
Des jeunes enquêteurs formés à l’écoute citoyenne
Quatorze enquêteurs restent dans la capitale, tandis que trente-six rejoignent les douze autres départements. Avant leur départ, ils ont suivi un module intensif sur l’éthique de l’entretien, la neutralité des questions et la restitution fidèle des propos collectés, garants de données fiables pour la planification future.
Koud Etokabeka fixe la feuille de route
Coordinateur du projet, Koud Etokabeka insiste sur « la franchise et l’écoute active » comme boussoles du dispositif. Pour lui, chaque réponse recueillie constitue une pièce du puzzle congolais : plus le relevé est précis, plus les projets élaborés refléteront les attentes réelles des populations.
Une méthodologie rigoureuse et inclusive
Olga Ustinova, sociologue de Globus, a structuré l’enquête autour d’indicateurs socio-économiques classiques — revenus, accès aux services, aspirations culturelles — croisés à des variables territoriales. L’outil place chaque répondant dans une catégorie claire, sans gommer la diversité des situations, du Plateau des Batéké aux côtes du Kouilou.
Une écoute au-delà des centres urbains
La démarche s’éloigne du seul périmètre brazzavillois pour embrasser les zones forestières, les villes minières et les axes fluviaux. Globus veut éviter les angles morts statistiques qui ont parfois limité l’efficacité de programmes antérieurs financés par d’autres partenaires, en ciblant chaque bassin de vie.
Capitaliser sur la parole citoyenne
« La contribution de la population est notre force », rappelle Etokabeka. Les questionnaires laissent aussi une place au récit libre : problèmes d’eau, souhaits de formation, idées de micro-entreprises. Ces éléments qualitatifs complètent les chiffres et donnent chair aux futurs cahiers des charges.
Yulia Berg : penser l’avenir congolais
Fondatrice de Globus, Yulia Berg voit l’enquête comme une étape indispensable d’un engagement plus large mêlant culture, sport et science. Selon elle, le Congo, fort de sa jeunesse et de ses ressources, bénéficie d’un potentiel « exemplaire » pour expérimenter des modèles innovants de développement inclusif.
Un complément aux politiques publiques
Globus n’entend pas se substituer aux institutions nationales ; l’ONG veut plutôt alimenter les décideurs en données fraîches. Les résultats seront transmis aux ministères compétents pour affiner les programmes existants, notamment dans la formation professionnelle, le micro-crédit rural ou la rénovation des infrastructures sociales.
Des premières tendances prometteuses
Les premières remontées témoignent d’une attente forte autour de l’emploi des jeunes, de la desserte en eau potable et de l’accès numérique. À Madingou comme à Impfondo, les enquêteurs rapportent une même volonté : participer activement à la transformation de leur localité grâce à des projets concrets.
Une dynamique participative encouragée
Dans chaque localité, les autorités administratives facilitent les rencontres entre sondeurs et habitants. Cette collaboration témoigne du climat de confiance recherché par Globus ; elle assure également que l’exercice s’inscrive dans le respect des règles locales et des priorités fixées par le gouvernement congolais.
Un transfert de compétences durable
Au-delà de l’enquête, la formation dispensée aux jeunes enquêteurs constitue un capital humain. Certains d’entre eux pourraient être intégrés aux futures équipes projet, renforçant ainsi l’expertise nationale dans le suivi-évaluation, indispensable à toute stratégie de développement durable.
Vers des projets ciblés et évolutifs
Les données seront analysées à Brazzaville puis partagées avec les partenaires institutionnels et privés. Les projets pourront aller d’un centre de formation mobile à la réhabilitation d’un marché local. Chaque action sera suivie d’un retour terrain afin d’ajuster les dispositifs aux évolutions des besoins.
Un calendrier transparent
La phase de collecte s’étend sur six semaines. Ensuite, l’équipe de Globus publiera un rapport de synthèse assorti d’un calendrier prévisionnel d’actions. Cette méthode progressive vise à garantir la transparence et à maintenir l’adhésion populaire jusqu’à la concrétisation des premiers chantiers.
Un rôle moteur pour la jeunesse congolaise
Le projet mise sur la créativité de la jeunesse, ressource clé soulignée dans les orientations nationales de développement. En impliquant ces jeunes dès la conception, Globus anticipe leur engagement futur dans la mise en œuvre et la pérennisation des initiatives structurantes pour le pays.
Des retombées attendues pour 2024
Selon les prévisions internes, les premières réalisations verront le jour l’an prochain, en cohérence avec les plans gouvernementaux de relance post-pandémie. Si les financements suivent, marchés réaménagés, bibliothèques mobiles et réseaux d’adduction d’eau pourraient illustrer la concrétisation d’une enquête devenue moteur d’action.
