GoChap s’invite sur les smartphones congolais
Une nouvelle icône vient d’apparaître sur les écrans de nombreux Brazzavillois. GoChap, application panafricaine multiservices, a lancé ses activités au Congo le week-end dernier lors d’une conférence de presse qui a marqué son entrée officielle sur le marché.
Pilotée par son directeur général, Christ Kimbémbé, la jeune pousse promet de concentrer dans une seule interface plusieurs services essentiels. Disponible sur Google Play et App Store, elle ambitionne de devenir l’outil de référence pour commander un taxi, louer une voiture ou recevoir un repas.
Un marché congolais avide de solutions numériques
Le lancement intervient alors que la population urbaine du Congo-Brazzaville plébiscite de plus en plus les services digitaux pour gagner du temps. Les smartphones se généralisent et la demande de plateformes fiables se fait sentir dans la mobilité comme dans la consommation quotidienne.
GoChap entend répondre à cette tendance en offrant une alternative locale et intégrée. « Notre application est conçue pour répondre aux besoins de la population », a rappelé Christ Kimbémbé, soulignant la volonté d’ancrer l’innovation dans la vie courante des usagers.
Mobilité connectée : taxis et location à la demande
Premier pilier de la super-app, la mobilité permet de commander un taxi géolocalisé en temps réel. L’utilisateur précise sa position et la destination ; un chauffeur référencé se charge du trajet. Le paiement digital ou en espèces reste au choix, afin de toucher un public large.
GoChap propose également la location de véhicules avec ou sans chauffeur, ainsi que la réservation d’appartements. Le tout s’effectue depuis le smartphone, sans passer par une agence physique, gage d’une expérience fluide pour les particuliers comme pour les professionnels en déplacement.
Livraison express de repas et de produits pharmaceutiques
Au-delà de la mobilité, la start-up ouvre une branche livraison qui s’engage à apporter plats cuisinés ou médicaments dans n’importe quel quartier. Le service vise les citadins occupés, les étudiants pressés ou les familles cherchant un repas du soir en quelques clics.
Pour les produits pharmaceutiques, la société agit comme intermédiaire entre les officines partenaires et le client final. Cette promesse de rapidité peut alléger les files d’attente et sécuriser l’accès à certains médicaments courants, notamment pour les personnes à mobilité réduite.
La sécurité, prérequis pour fidéliser les usagers
Consciente des enjeux de confiance, l’équipe insiste sur la traçabilité. « Les chauffeurs enregistrés sur GoChap seront référencés, avec tous leurs renseignements. Cela nous permettra de les contrôler en temps réel », assure le directeur général. Chaque course laisse ainsi une trace numérique permettant un suivi après coup.
Cette transparence se veut rassurante pour les passagers comme pour les autorités, qui veillent à l’encadrement des nouvelles mobilités urbaines. L’application affiche le nom, la photo et le numéro du conducteur avant la prise en charge, pratique déjà adoptée par d’autres plateformes internationales.
Une expansion panafricaine déjà amorcée
Avant son arrivée à Brazzaville, GoChap opérait au Togo et au Burkina Faso. Ces deux terrains d’expérimentation ont servi de laboratoire pour tester l’ergonomie de l’application et roder les partenariats logistiques. Les premiers retours jugés encourageants ont motivé le déploiement au Congo.
Le choix du Congo-Brazzaville correspond à un marché où l’adoption du mobile progresse rapidement. La start-up espère y démontrer la pertinence d’un modèle qui mêle mobilité, livraison et location, afin de poursuivre ensuite son expansion vers d’autres capitales de la sous-région.
Perspectives économiques et emploi local
Chaque nouveau service numérique suscite un écosystème d’emplois directs et indirects. Chauffeurs, livreurs, restaurateurs et pharmaciens peuvent rejoindre la plateforme, créant ainsi des opportunités pour de nombreux micro-entrepreneurs. GoChap mise sur la formalisation de ces activités pour renforcer son image de partenaire crédible.
La commission prélevée sur chaque course ou livraison représente le principal levier de revenu de la société. Selon Christ Kimbémbé, la stratégie vise un équilibre entre tarifs accessibles pour l’utilisateur et rémunérations attractives pour les prestataires, condition essentielle à la pérennité du service.
Un défi technologique et logistique assumé
Centraliser autant de fonctions dans une seule application implique une infrastructure robuste. Les ingénieurs de GoChap disent avoir privilégié une architecture flexible, capable d’absorber la montée en charge sans dégrader l’expérience utilisateur. Un centre d’assistance basé à Brazzaville doit traiter les demandes en français et en langues locales.
La logistique demeure l’autre défi majeur. Évaluer la circulation, optimiser les trajets, maintenir la chaîne du froid pour certains repas : autant de contraintes que la start-up veut gérer grâce à un algorithme interne, associé à un suivi terrain permanent.
Les premiers retours des usagers
À l’issue du week-end de lancement, plusieurs utilisateurs ont salué la rapidité d’enregistrement et la clarté de l’interface. D’autres attendent une expansion des zones desservies, notamment vers les périphéries de Brazzaville et de Pointe-Noire.
GoChap prévoit d’ajuster son offre en continu, en collectant les remarques via l’application. L’entreprise affirme que cette boucle de retours d’expérience constituera l’un des moteurs de son amélioration continue.
Un jalon pour la transition numérique congolaise
L’arrivée de GoChap illustre l’émergence d’acteurs régionaux capables de combiner innovation et connaissance fine des réalités locales. Le service, soutenu par une stratégie de sécurité et une ambition inclusive, pourrait devenir un catalyseur pour la digitalisation d’autres secteurs.
Si le pari réussit, il renforcera l’image d’un Congo-Brazzaville dynamique dans le domaine de l’économie numérique, en phase avec les objectifs du gouvernement en matière de modernisation des services. Les mois à venir diront jusqu’où cette super-app saura transformer les usages urbains.
