La révolution Gozem s’invite au Congo
Annoncée pour le 5 novembre, l’arrivée de Gozem à Brazzaville marque une étape stratégique pour la jeune pousse franco-togolaise déjà implantée au Togo, au Bénin, au Gabon et au Cameroun. La start-up veut désormais étendre son modèle de Super App au marché congolais en plein essor.
Fondée sur une offre 100 % numérique, la plateforme agrège transport, services financiers et partenariats commerciaux dans une interface unique. Son cofondateur, Raphaël Dana, assure que la mission reste inchangée : « développer des compétences dans plusieurs secteurs grâce à des services innovants qui impactent des milliers de vies ».
Brazzaville, tête de pont nationale
Le choix de Brazzaville comme phase pilote répond à une logique de densité urbaine et d’appétence digitale des habitants. Pour Manfreed Tomegah, responsable des opérations, la capitale offre un terrain idéal pour tester l’intégration de 1 700 véhicules avant d’atteindre 2 000 unités dans les prochains mois.
Cette flotte accueillera des taxis verts et blancs déjà familiers du paysage urbain. Gozem ne cherche pas à les remplacer mais à leur fournir géolocalisation, traçabilité des trajets et accès à une demande générée par l’application, renforçant ainsi la régulation du marché local.
Quatre services de transport sur mesure
Dès l’ouverture, les habitants disposeront de quatre options de déplacement pensées pour répondre à différents besoins quotidiens : le taxi classique réservé via smartphone, la course à moto pour échapper aux embouteillages, le service premium pour trajets professionnels et la livraison de colis de proximité.
Grâce à la commande en temps réel, l’utilisateur suit l’arrivée du chauffeur, évalue le coût estimatif et règle la course par argent mobile ou en espèces. Cette souplesse vise à instaurer une confiance accrue entre passagers et conducteurs, tout en fluidifiant la circulation urbaine.
Un nouveau souffle pour les chauffeurs partenaires
Les conducteurs, baptisés « Champions », bénéficient d’un accès gratuit au dispositif GPS, d’une application dédiée pour optimiser les courses et d’ateliers de formation aux standards de service. Selon Raphaël Dana, « l’objectif est de générer des revenus supplémentaires stables et sécurisés pour nos partenaires ».
La transparence des tarifs limite les négociations aléatoires, tandis que le système de notation encourage la qualité. En outre, la visibilité offerte par la plateforme accroît le taux d’occupation des véhicules, un gain direct pour les chauffeurs dont les revenus étaient jusque-là tributaires de la clientèle immédiate.
Catalyseur d’inclusion financière et de partenariats
La stratégie de Gozem dépasse la mobilité. L’entreprise collabore déjà avec vendeurs automobiles, garages, assureurs, banques et opérateurs mobiles pour proposer crédits, assurances et micro-épargne directement dans l’application. Cette approche vise à démocratiser l’accès à des services financiers encore sous-utilisés.
En connectant chauffeurs et usagers à ces offres, Gozem participe à l’essor de l’économie locale et à la formalisation d’un secteur souvent informel. Les supermarchés et commerces partenaires profitent également d’une visibilité accrue via la Super App, créant un véritable écosystème numérique centré sur la ville.
Des promotions pour séduire le grand public
Pour son lancement, la start-up mise sur deux incitations : une remise de 50 % sur les deux premières courses et un programme de parrainage rétribuant par des crédits de trajet. Epiphane Goka, manager de la cité capitale, assure que ces offres visent à « faire découvrir la simplicité de notre solution au plus grand nombre ».
Gozem compte sur le bouche-à-oreille et la viralité des réseaux sociaux pour asseoir sa notoriété. Si les tests se révèlent concluants, l’entreprise déploiera rapidement ses services dans d’autres villes congolaises, consolidant ainsi sa vision panafricaine d’une application unique pour se déplacer, payer et consommer.
