Quand les structures sportives vacillent
La récente suspension de la Ligue départementale de nzango de Pointe-Noire a plongé cette discipline sportive peu médiatisée dans une crise administrative inédite. La Fédération congolaise de nzango, gardienne des règles, a décidé d’interrompre les activités de la ligue sous sa juridiction pour des raisons encore opaques aux yeux des responsables locaux. Cette décision non seulement bouleverse les événements sportifs à Pointe-Noire, une ville portuaire vibrante, mais soulève également des interrogations sur la gouvernance des sports dits mineurs dans le pays.
Tentatives de clarifier la situation
Joseph Biangou Ndinga, directeur départemental des Sports et de l’Éducation physique et sportive, a dû intervenir pour calmer les esprits. La réunion convoquée avait pour objectif de redonner des repères aux clubs déboussolés. Malgré le flou sur les motifs exacts de la suspension, le directeur a expliqué aux clubs que leur autonomie leur permettait de continuer leurs activités, à condition de se conformer à certaines modalités administratives, mais sans pouvoir organiser de compétitions majeures. Cette initiative semble avoir pour but d’éviter la paralysie totale des activités sportives locales.
Entre autonomie et réglementations
Les clubs de nzango, malgré la suspension, cherchent à s’auto-organiser en se constituant en associations conformément à la loi de 1901. Cette perspective leur offrirait plus de liberté pour structurer leurs entraînements et compétitions amicales, bien que le spectre d’une régulation plus stricte continue de planer. L’implication des autorités dans ces affaires montre, jusqu’à un certain point, la volonté de ne pas laisser le sport sombrer dans l’inconnu tout en préservant un certain contrôle institutionnel.
Un avenir incertain mais résilient
En attendant une résorption de cette crise, les clubs de Pointe-Noire font preuve d’une résilience remarquable. Cette situation met en exergue le décalage entre des instances nationales souvent perçues comme déconnectées des réalités locales et des acteurs de terrain qui, face à l’incertitude, continuent à nouer des liens communautaires essentiels. Le soutien de la direction départementale des Sports pourrait offrir un cadre temporaire qui permettrait aux clubs de subsister en attendant une résolution complète par la Fédération congolaise de nzango.