Une élection sous haute tension
À quelques encablures du scrutin très attendu pour la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, candidat à un cinquième mandat, doit faire face à un bouleversement majeur. L’annonce de la défection du président du Jaraaf de Dakar, Cheikh Ahmet Tidiane Seck, autrefois considéré comme son allié de poids, vient fragiliser sa candidature. En un geste inattendu, Seck a choisi de se rallier à la coalition menée par Abdoulaye Fall, inaugurant ainsi un nouvel équilibre des forces au sein de l’échiquier sportif sénégalais.
Un revirement stratégique
Le 19 juin 2025 marque une date cruciale dans la campagne électorale, avec l’officialisation du ralliement de Seck à la coalition d’Abdoulaye Fall, un acteur majeur et respecté dans le milieu du football. Ce tiraillement entre loyauté et désir de renouveau s’est matérialisé par une déclaration conjointe où Seck, Fall et Elimane Lam ont présenté un nouveau programme axé sur la transparence et l’efficacité. Fall, en tant que candidat désigné, incarne cette promesse de changement recherchée par de nombreux électeurs potentiels, épris d’une modernisation structurelle de leur sport fétiche.
Vers une nouvelle dynamique dans le football sénégalais
Cette coalition emmenée par Fall s’est illustrée par une volonté affichée de promouvoir les jeunes talents et de rénover les installations sportives, alignant ainsi leurs efforts sur les standards internationaux. Cet élan vers le renouveau contraste avec les pratiques passées de la FSF, souvent décriées pour leur manque de transparence et d’efficacité. Alors que le scrutin approche, cette montée en puissance d’un programme novateur pourrait convaincre d’autres figures influentes du football de se ranger derrière Fall, menaçant de faire basculer des années de domination instaurée par Senghor.
L’avenir de la gestion footballistique en jeu
Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de la FSF. L’échiquier politique du football sénégalais est en pleine mutation, avec une élection ouverte à toutes les hypothèses. Ce climat d’incertitude n’est pas sans rappeler la fragilité des équilibres politiques, souvent soumis aux aléas des ambitions personnelles et des coalitions stratégiques. À mesure que les cartes se redistribuent, la question reste en suspens : le vent du changement réussira-t-il à sceller le destin de la fédération, ou Senghor parviendra-t-il à renouer avec ses soutiens historiques pour un cinquième mandat ?