Un mouvement social qui s’amplifie
Depuis le 18 juin 2025, une grève générale perturbe le fonctionnement des hôpitaux Adolphe Sicé, Loandjili et Ngoyo à Pointe-Noire. Les syndicats, mécontents, ont annoncé ce mouvement qui s’inscrit dans une série de revendications salariales non satisfaites. Le préfet de Pointe-Noire, Pierre Cébert Iboko-Onanga, a engagé des négociations pour aboutir à un service minimum, dans l’attente d’une résolution plus globale.
Contexte économique et social troublé
Le secteur public congolais est en proie à d’importantes difficultés financières exacerbées par l’endettement et les malversations. Les domaines de la santé et de l’éducation, essentiels au bien-être national, n’échappent pas à ces turbulences. Les agents hospitaliers déplorent la disparité dans le versement des salaires entre contractuels et fonctionnaires, ainsi que le non-paiement de plusieurs mois d’arriérés, conditions qui ont conduit à la situation actuelle à Pointe-Noire.
Réactions et stratégies gouvernementales
Face à la crise, le ministre de la santé et de la population a dépêché Jean-Pierre Elenga pour engager le dialogue. Cette intervention a temporairement apaisé la situation avec la mise en place d’un service minimum, bien que les arriérés de 2016 à 2024 restent un point de tension majeur. Le gouvernement a versé les salaires jusqu’à avril, faisant de mai le dernier mois en suspens. Une situation qui reflète un besoin accru de concertation nationale pour stabiliser le secteur.
Vers une résolution durable ?
Bien que des avancées aient été réalisées grâce à l’intervention conjointe du préfet et du gouvernement, la pérennité de cette amélioration est questionnable. Le défi consiste à éviter que les efforts ne stagnent au niveau régional et à s’assurer que l’intersyndical convoque un dialogue constructif. Le spectre des allégations de longue date pèse lourd sur cette équation complexe.