Un essor impressionnant des IDE en Afrique
Le rapport 2024 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur les investissements directs étrangers (IDE) dévoile une performance remarquable de l’Afrique avec un record de 97 milliards de dollars. Cette montée significative met en lumière un bond de 75 % par rapport aux chiffres précédents, consolidant le continent dans les flux mondiaux d’IDE.
L’Égypte au cœur de la dynamique africaine
Parmi les pays africains, l’Égypte se distingue nettement en 2024, captant une large part de cette augmentation grâce à un accord international axé sur les projets de développement urbain. L’apport notable des investissements émiratis, en particulier dans le secteur touristique égyptien et dans les développements de nouvelles zones urbaines adjacentes au Caire, a agi comme catalyseur principal de cette embellie. Cependant, en excluant ces apports, le continent affiche tout de même une progression de 12 % pour atteindre 62 milliards de dollars.
Les dynamiques sous-jacentes : libéralisation et diversification
Derrière cette croissance se cachent des stratégies réfléchies de libéralisation et de facilitation des investissements, représentant respectivement 20 % et 36 % des mesures politiques adoptées. Cette approche a permis à l’Afrique de contribuer à hauteur de 6 % aux flux mondiaux d’IDE entrants, une nette progression par rapport à l’année précédente.
Les acteurs majeurs de l’investissement étranger en Afrique
Le paysage des IDE en Afrique est particulièrement marqué par la présence européenne, qui détient le stock d’IDE le plus important. Les États-Unis et la Chine se positionnent également comme des acteurs clés. Les investissements chinois, qui atteignent 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire.
Les défis et les opportunités dans les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables s’illustrent comme le secteur ayant enregistré la seule croissance notable, notamment grâce à des contrats majeurs d’une valeur combinée de 17 milliards de dollars. Ces projets se concentrent principalement en Égypte et s’étendent également au Maroc et à la Namibie, reflétant des avancées stratégiques dans des infrastructures vertes.
Un paradoxe d’investissement malgré l’ascension de l’Afrique
Le tableau n’est cependant pas complètement reluisant. Le nombre de nouveaux projets d’investissement montre une diminution de 3 %, avec une chute de 5 % des annonces et une baisse dramatique de 37 % de la valeur des projets annoncés, atteignant désormais 113 milliards de dollars, profondément réduite par rapport aux 178 milliards précédents.
L’Afrique du Nord en contraste avec le reste du continent
Si de nombreux pays africains ont souffert d’une diminution des nouveaux projets, l’Afrique du Nord, en revanche, bénéficie d’une croissance de 12 % en termes d’investissements, représentant deux tiers des dépenses d’investissement du continent. Le Maroc, en écho à l’Égypte, affiche également une performance remarquable avec une augmentation de 55 % des IDE, atteignant 1,64 milliard de dollars.