La menace persistante du paludisme
Le paludisme demeure une préoccupation sanitaire majeure en Afrique, représentant 25% des hospitalisations sur le continent. Cette affection parasitaire, transmise par les piqûres de moustiques Anopheles infectés, constitue une menace mortelle, notamment en raison de l’accès limité aux soins médicaux et des infrastructures de santé insuffisantes.
Des efforts concertés pour une réduction significative
Face à cette menace, des stratégies coordonnées se sont avérées indispensables. Parmi les mesures phares, la distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticides s’est révélée cruciale. Entre 2000 et 2019, cette initiative a contribué à réduire le nombre de cas de paludisme de 40% sur le continent, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une campagne nationale au Burkina Faso
Un exemple édifiant de ces efforts est la campagne nationale menée au Burkina Faso. Comme l’a souligné Jean-Emmanuel Ouédraogo, Premier ministre du Burkina Faso, lors d’une conférence de presse, l’État, avec l’appui de ses partenaires, a mobilisé près de 33 milliards de francs CFA pour distribuer plus de 15 millions de moustiquaires, visant ainsi une couverture de une moustiquaire pour deux personnes.
Le rôle clé des citoyens
Jean-Emmanuel Ouédraogo a insisté sur le rôle essentiel des citoyens dans ce combat. Il a exhorté l’ensemble de la population à non seulement faciliter les opérations de distribution, mais aussi à intégrer l’utilisation de ces moustiquaires dans leur quotidien, garantissant ainsi la durabilité de leurs effets bénéfiques.
Un défi en milieu de pérennité
Pourtant, le recul du paludisme ne se fera durablement que par une approche intégrée. Selon l’OMS, un investissement annuel de 6,6 milliards de dollars semble indispensable pour renforcer les systèmes de santé et continuer à réduire sensiblement le nombre de cas et de décès.