Une infrastructure attendue à Pointe-Noire
Samedi 6 décembre 2025, les berges de la rivière Tchinouka ont vibré au rythme des tambours. Après plusieurs reports, la passerelle dite de l’Amitié a ouvert la voie entre les Quartiers 111 et 112, dans la troisième circonscription de Lumumba, à Pointe-Noire.
Sous les vivats, le député Maurice Mavoungou a coupé le ruban et dévoilé la plaque commémorative. Autour de lui se tenaient Geoffroi Dibakala, deuxième secrétaire du Conseil départemental et municipal, le consul de Guinée Hassan Diawara et les quatre chefs de quartiers concernés.
Longue de 180 mètres pour 1,60 mètre de large, l’ouvrage franchit désormais la Tchinouka sans détour. Construit en béton armé, il repose sur 90 poteaux d’1,20 mètre et se pare de garde-fous en acier, garantissant stabilité et sécurité aux piétons.
Chantier et financement maîtrisés
Élu sous la bannière du Mouvement Action et Renouveau, parti membre de la majorité présidentielle, Maurice Mavoungou a financé le pont sur fonds propres, confirmant sa volonté de proximité avec les habitants.
Victor Béli, son suppléant, rappelle que la construction a été précédée d’opérations d’assainissement : collecte d’ordures et désherbage. L’objectif était d’éloigner rats et moustiques d’un site longtemps assimilé à un dépotoir.
La passerelle résiste déjà aux intempéries. Une forte pluie, qui a provoqué une crue soudaine, n’a pas entamé la structure, test grandeur nature salué par les riverains.
Une respiration pour la mobilité urbaine
Avant l’ouvrage, il fallait contourner la rivière, parfois pendant plus d’une heure, pour rejoindre le Centre de santé du Quartier 112 ou l’école primaire du Quartier 111. Les trajets domicile-travail seront désormais allégés et moins onéreux.
Les commerçantes du marché O.C.H espèrent accroître leur clientèle grâce à l’afflux de piétons venus de l’autre rive. « Nous misons sur une hausse des ventes dès la prochaine saison des pluies », confie une vendeuse de manioc.
En reliant les deux quartiers, la passerelle fluidifie la circulation des services publics. Les patrouilles de gendarmerie interviennent plus rapidement, un atout pour la sécurité de proximité.
Hygiène et sécurité, même combat
Maurice Mavoungou a tenu à repeindre la brigade de gendarmerie toute proche, geste symbolique visant à prolonger l’effort d’embellissement. Il promet aussi la réhabilitation de certaines maisons riveraines, régulièrement inondées.
Le député insiste sur la responsabilité partagée : maintenir le site propre et préserver l’ouvrage. « La solidarité ne s’arrête pas au jour de l’inauguration », souligne Victor Béli en appelant à bannir dépôts sauvages et dégradations.
Les lampadaires installés de part et d’autre assurent un éclairage nocturne, dissuasif pour les actes d’incivilité et rassurant pour les élèves rentrant tard après les cours.
Le long fil des engagements de Maurice Mavoungou
La passerelle de l’Amitié est le quatrième ouvrage de franchissement offert par l’élu depuis son premier mandat en 2002, après les ponts Dibodo-Kambala, Ndouna et Bakadila.
À chaque étape, il invoque un même credo : réduire les fractures territoriales et renforcer le vivre-ensemble. La symbolism de l’« Amitié » accentue cette ambition d’unité au sein de la circonscription.
Aux habitants, il laisse un message clair : l’entretien est collectif. « Un pont se conserve par l’usage respectueux qu’en font ses utilisateurs », rappelle-t-il, invitant chacun à devenir gardien du lieu et de l’esprit de rapprochement qu’il incarne.
