L’ONU s’implique dans la réforme de l’éducation congolaise
Dans un contexte où l’adéquation entre les formations universitaires et le marché de l’emploi reste un défi majeur pour de nombreux pays, le Congo, avec l’accompagnement du système des Nations Unies, s’engage dans une refonte de son système d’enseignement supérieur. Le Coordonnateur résident des Nations Unies au Congo, M. Abdourahamane Diallo, a fait savoir que les Nations Unies allaient soutenir les prochaines assises sur l’employabilité et l’entrepreneuriat prévues à Brazzaville.
Cette initiative s’aligne avec l’Objectif de Développement Durable n°4, qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Selon M. Diallo, « c’est un moment crucial pour reviser et réinventer l’écosystème de l’enseignement supérieur afin de répondre aux attentes de la société congolaise ».
Des assises pour une cartographie précise des besoins en compétences
Les assises à venir ne se contenteront pas simplement de remettre à plat les offres existantes, mais viseront à dresser une cartographie précise des besoins du Congo en matière de compétences. Cette démarche permettra de mieux ajuster l’offre de formation aux priorités du pays. Dans un contexte où l’évolution technologique rapide, notamment l’intelligence artificielle, transforme les compétences requises sur le marché du travail, cette réflexion devient d’autant plus urgente et nécessaire.
M. Diallo s’interroge également sur le type d’offres nécessaires aujourd’hui, non seulement pour les jeunes Congolais mais aussi pour préparer l’avenir, en tenant compte des nouveaux enjeux globaux.
Le soutien multilatéral du système onusien
Avec des agences influentes telles que le Pnud, l’Unesco, et la Fao prêtes à apporter leur expertise sectorielle, ce projet bénéficie d’un large soutien du système onusien. Cette mobilisation vise non seulement à contribuer à une meilleure adéquation entre la formation universitaire et les besoins nationaux, mais aussi à renforcer la coopération internationale dans le domaine éducatif. L’initiative s’inscrit également dans la dynamique de la mise en œuvre de la décennie dédiée au boisement et au reboisement, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies à l’initiative du Congo.
La formation d’une masse critique d’experts est indispensable pour accompagner cette décennie, et le soutien onusien jouera un rôle clé à cet égard.
Vers un avenir prometteur pour l’éducation congolaise
Au terme des discussions entre le Coordonnateur résident des Nations Unies et la ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Delphine Edith Emmanuel, les perspectives de coopération se renforcent. Envisager une meilleure adéquation entre les compétences acquises et les exigences du marché du travail s’avère essentiel pour revitaliser l’enseignement supérieur au Congo. Les assises de Brazzaville s’annoncent déterminantes et pourraient inaugurer une nouvelle ère, où l’éducation congolaise se réinvente pour se projeter au cœur des enjeux socio-économiques actuels.
Ainsi, avec la collaboration internationale et un engagement renouvelé, l’avenir de l’éducation au Congo semble prometteur et porteur de transformations profondes et durables.