Une Célébration Marquée par l’Appel au Changement
Le 16 juin, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain, le Parlement des enfants du Congo a été reçu par le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba. Cette rencontre a permis d’entendre les doléances concernant des problématiques cruciales, telles que l’augmentation nécessaire du budget alloué à cette institution. Ce plaidoyer est résumé par les propos d’Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, exprimant l’urgence de revoir le budget actuel fixé à trois millions FCFA par an, une somme jugée insuffisante pour couvrir les activités de sensibilisation à travers l’ensemble du territoire.
Vers un Engagement Renforcé pour les Droits des Enfants
Portés par Grâce Frédéric Baboutila Babingui, présidente du Parlement junior, les enfants ont mis en lumière les défis rencontrés, notamment un manque de visibilité et la nécessaire mise à jour de leurs pratiques électorales pour 2026. Au-delà du financement, ils plaident pour une inclusion plus prononcée au sein des protocoles nationaux et soulignent l’importance d’initiatives telles que les sessions nationales durant les vacances d’été. Ces jeunes parlementaires s’engagent à mener un travail de terrain approfondi afin de porter les préoccupations des enfants congolais aux instances législatives.
Formation et Sensibilisation en Ligne de Mire
Les parlementaires juniors expriment un fort désir d’apprentissage, notamment dans les domaines de la communication et de la prise de parole en public. Ils visent à renforcer leur capacité de plaidoyer et la maîtrise de la rédaction de rapports. Dans un contexte où le harcèlement sexuel en milieu scolaire est devenu un sujet d’alarme, l’éducation à l’éthique et une formation continue des jeunes élus sont devenues des priorités. Le professeur Francine Ntoumi, ambassadrice de l’Unicef, soutient ces initiatives en exhortant les décideurs à agir non pas simplement pour, mais avec les enfants.
Vers une Nouvelle Législation pour l’Enfance
Réceptif aux demandes des jeunes parlementaires, Isidore Mvouba s’est engagé à promouvoir une législation plus soutenue en faveur du Parlement des enfants. Il plaide pour une transition de l’actuel décret vers une loi qui viendrait encadrer et officialiser cette institution. Concernant le fléau du harcèlement sexuel, le rôle des réseaux sociaux est souligné comme un catalyseur du problème. Pour Mvouba, il est urgent de réviser et d’approfondir la loi Potignon pour mieux répondre à ces comportements, qui déviaient des traditions respectueuses des Bantous.