Une spirale d’endettement préoccupante
Le Sénégal se trouve à un carrefour économique délicat, marqué par une augmentation alarmante de sa dette publique. Les récentes données indiquent que cette dette a connu une croissance exponentielle, rendant d’autant plus urgente la quête de solutions. Un rapport du Fonds monétaire international souligne les défis sérieux auxquels le pays doit faire face en termes de gestion de ses finances publiques. Au premier trimestre 2025, la dette publique enregistrait une hausse notable, accompagnée par un accroissement significatif du service de la dette.
Tensions budgétaires et financements extérieurs en baisse
La dynamique budgétaire du Sénégal est principalement caractérisée par un déséquilibre persistant entre recettes et dépenses. Avec des dépenses publiques s’élevant à 1 419,45 milliards de francs CFA, largement au-delà des recettes de 1 027,82 milliards, la situation budgétaire du pays semble s’inscrire dans un déficit structurel. La baisse dramatique des dons extérieurs, qui ont chuté de 71,5 % en 2024, aggrave cette situation. Un rapport publié par la Banque mondiale insiste sur l’impact de ces réductions sur la capacité de financement des programmes de développement.
Optimisme modéré et perspectives pétrolières
Malgré ces défis macroéconomiques, le gouvernement sénégalais projette une augmentation substantielle de la croissance économique grâce à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Les autorités ont révélé des prévisions optimistes annoncées lors des assemblées générales de l’ATIDI, où une stratégie visant une croissance de 8,8 % du PIB d’ici 2025 a été présentée. En s’appuyant sur la production de nouveaux puits de pétrole, le Sénégal espère transformer cette richesse en véritable tremplin économique.
Renouer le dialogue avec le FMI: Une nécessité inévitable
Dans un contexte de méfiance des investisseurs, le Sénégal s’efforce de rétablir la confiance des bailleurs de fonds internationaux. Les négociations récentes avec le FMI, reprises après une interruption en 2024, pourraient aboutir à un nouvel accord axé sur la réforme des subventions énergétiques et sur une discipline budgétaire accrue. Le FMI pourrait ainsi jouer un rôle central dans la stabilisation des finances sénégalaises, conditionnant l’octroi de nouveaux prêts à un engagement ferme en vue de réduire le déficit public à moins de 3 % du PIB d’ici 2027.