Une accélération régionale de la finance digitale
Quiconque observe l’économie d’Afrique centrale constate la montée en puissance des solutions de paiement dématérialisé. Au Congo-Brazzaville, la consolidation de l’écosystème numérique figure parmi les priorités du Plan national de développement 2022-2026, qui ambitionne de hausser le taux de bancarisation à plus de quarante pour cent. Dans ce contexte, le secteur privé est appelé à jouer un rôle d’entraînement. La United Bank for Africa, présente dans vingt pays du continent, s’inscrit dans ce mouvement en démocratisant l’usage d’outils longtemps perçus comme réservés aux grandes enseignes.
Le programme « Each One Teach One », laboratoire d’inclusion financière
Lancé par la Fondation UBA, le dispositif repose sur un principe de partage d’expertise : chaque cadre est encouragé à diffuser son savoir au sein de la communauté entrepreneuriale. La première session, organisée le 24 avril 2025, avait réuni quatre-vingt-quatorze participants autour des bonnes pratiques comptables. Les retours ont souligné la clarté pédagogique de l’exposé de Chancel Mbemba, chef d’agence, ainsi que l’intérêt manifeste des dirigeants de PME pour des solutions adaptées à leur réalité opérationnelle.
Cap sur les Terminaux de Paiement Électronique
La deuxième rencontre est fixée au 4 juillet 2025, à quatorze heures, sur la plateforme Microsoft Teams. Intitulée « Tout savoir sur le TPE », elle sera animée par Gilles Missengue, responsable Produits digitaux de la banque. L’objectif est double : démystifier le fonctionnement technique du terminal et mettre en lumière les bénéfices concrets pour le commerçant comme pour sa clientèle, de la réduction du risque de vol d’espèces à la traçabilité des ventes en temps réel.
Le format interactif prévoit des démonstrations en direct, des mises en situation inspirées du terrain et une séquence de questions-réponses. Les organisateurs tablent sur un taux de participation supérieur à celui de la session inaugurale, la thématique des paiements électroniques suscitant un engouement palpable depuis la pandémie de Covid-19 qui a reconfiguré les habitudes de consommation.
Un alignement stratégique avec les orientations publiques
L’initiative de UBA Congo résonne avec les directives de la Banque des États de l’Afrique centrale en matière de digitalisation des services financiers. Elle s’inscrit également dans l’effort gouvernemental en faveur de la diversification de l’économie, la modernisation des chaînes de valeur et la création d’emplois qualifiés. En facilitant l’adoption des TPE, la banque contribue à formaliser l’activité commerciale, condition sine qua non pour un meilleur accès au crédit et, in fine, pour l’élargissement de l’assiette fiscale.
Des retombées tangibles pour le tissu entrepreneurial
Les témoignages recueillis à l’issue de la première session mettent en avant une amélioration de l’organisation comptable et une prise de conscience des normes fiscales. Pour Marcelle Okemba, fondatrice d’une PME agro-alimentaire, « le programme donne des outils pratiques qui permettent d’associer rigueur et compétitivité ». La prochaine formation promet d’ajouter une corde à cet arc en ouvrant la porte aux flux financiers sécurisés et instantanés.
À moyen terme, l’équipe pédagogique envisage de traiter des thèmes tels que le commerce électronique ou la cybersécurité, consolidant ainsi une offre de renforcement de capacités qui évolue au rythme des besoins du marché.
UBA Congo, partenaire de confiance dans la transition numérique
En capitalisant sur son réseau panafricain et sur une connaissance fine des réalités locales, la filiale congolaise renforce sa crédibilité auprès des décideurs publics et des bailleurs internationaux. L’approche pédagogique, gratuite et ouverte, sert autant la stratégie commerciale de la banque que l’intérêt général en favorisant l’éclosion d’un secteur privé dynamique, vecteur de recettes fiscales et d’emplois durables.
Au-delà de l’évènement du 4 juillet, « Each One Teach One » apparaît comme un levier pérenne de compétitivité pour les petites structures congolaises. La culture numérique qu’il diffuse participe d’une modernité économique que les autorités encouragent, convaincues que la solidité du tissu entrepreneurial constitue un socle pour la stabilité sociale et la projection internationale du Congo.