Auteur/autrice : Rédaction Congo-B

Une coalition inédite dans le jeu partisan congolais En se retrouvant pour la première fois sous un même toit, les trois formations de l’Alliance pour l’Alternance Démocratique en 2026 – le Rassemblement pour la Démocratie et le Développement, le Mouvement Républicain et le Parti pour la République – ont matérialisé une volonté de transversalité rarement observée depuis la Conférence nationale souveraine de 1991. Dans un paysage traditionnellement marqué par la prééminence des logiques d’alignement, l’initiative surprend par son ambition de fédérer des sensibilités diverses, du centriste prudent au réformateur plus affirmé, tout en s’abstenant de contester la légalité des institutions…

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Une génération en quête de repères et de perspectives Fort de près de 70 % de sa population âgée de moins de trente ans selon les dernières estimations officielles, le Congo-Brazzaville se trouve à la croisée de deux dynamiques structurelles : d’une part, l’aspiration légitime des jeunes à la pleine réalisation de leur potentiel ; d’autre part, la nécessité pour les pouvoirs publics de convertir cette énergie sociale en atout macro-économique. Les mobilités internes, l’urbanisation rapide de Brazzaville et de Pointe-Noire, l’exposition massive aux réseaux numériques et le choc, encore perceptible, de la pandémie de Covid-19 ont redéfini les trajectoires…

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Le nouveau décret sur les taxis motos et sa portée juridique À Brazzaville comme à Pointe-Noire, l’annonce a retenti le 12 juin dernier : désormais, seuls les ressortissants congolais sont autorisés à conduire des taxis motos sur l’ensemble du territoire national. Le décret, signé par le ministre des Transports, des Voies de communication et de l’Aviation civile, s’inscrit dans la continuité de la loi portant code de la route révisée en 2022. Il clarifie une zone grise jusque-là exploitée par des conducteurs originaires d’Afrique de l’Ouest ou des Grands Lacs, venus profiter d’un secteur en forte demande. Dans le texte,…

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La trajectoire historique d’une filière stratégique La filière bois constitue depuis les années soixante-dix l’un des premiers pourvoyeurs de devises de la République du Congo. Au-delà de sa contribution à la balance commerciale, elle structure des bassins d’emplois dans les régions de la Lékoumou, du Kouilou et de la Sangha, là où le réseau routier suit souvent les anciennes pistes d’abattage. Les autorités nationales, conscientes de cette centralité, ont régulièrement rappelé que la forêt ne saurait être un simple gisement de grumes mais bien « un levier de développement intégré », pour reprendre les termes du ministre de l’Économie forestière…

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Sport, vecteur d’unité nationale et d’influence diplomatique La cartographie sportive du Congo-Brazzaville s’est longtemps résumée à la popularité du football et à quelques exploits isolés en boxe lors des premières années post-indépendance. À présent, le gouvernement, les fédérations et un tissu de mécènes émergents s’emploient à convertir cette passion diffuse en capital social et diplomatique. « Le sport reste l’une des expressions les plus immédiates de la vitalité d’une nation », confie un diplomate accrédité à Brazzaville. De la pelouse du stade Alphonse-Massamba-Débat aux tatamis du Palais des Sports, les manifestations se succèdent, transformant chaque victoire en récit de cohésion…

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Un carrefour géostratégique au cœur de l’Afrique centrale Traversée par le mythique fleuve Congo, la République du Congo épouse une géographie en clair-obscur : 170 kilomètres de façade atlantique à l’ouest, un océan vert de forêts tropicales au nord, et la mosaïque urbaine de Brazzaville et Pointe-Noire, pôles qui concentrent près de la moitié des quelque six millions d’habitants. Cette disposition confère au pays un double ancrage maritime et continental rare dans la sous-région, faisant de lui un trait d’union logistique entre le golfe de Guinée et l’hinterland centrafricain. Forêts équatoriales : capital naturel et levier diplomatique Avec près des…

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Le grand découpage de Berlin et l’essor d’une toponymie en miroir En 1885, au terme de la Conférence de Berlin, les puissances européennes se sont arrogé le droit de redessiner l’Afrique subsaharienne selon leurs logiques commerciales et diplomatiques. La vallée du Congo, déjà convoitée pour ses ressources forestières et son réseau fluvial stratégique, fut scindée entre deux acteurs majeurs : la France au nord du cours d’eau et le souverain belge Léopold II au sud. C’est à cette occasion que le nom du fleuve, lui-même dérivé de l’ancien royaume Kongo, est devenu le marqueur identitaire de deux entités administratives distinctes,…

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Un carrefour géostratégique en mutation Longtemps perçu comme une simple porte d’entrée vers l’immense hinterland d’Afrique centrale, le Congo-Brazzaville assume désormais sa propre centralité. Le corridor fluvial qui relie Brazzaville et Pointe-Noire, combiné au chemin de fer Congo-Océan modernisé, offre un débouché logistique précieux aux voisins enclavés. L’essor du port en eau profonde de Pointe-Noire accentue cette vocation transituaire, tandis que la Commission du Golfe de Guinée observe une hausse continue du trafic pétrolier en provenance des terminaux congolais. Ce repositionnement s’accompagne d’une diplomatie économique active : la Zone de libre-échange continentale est désormais citée par le ministère du Plan…

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Un héritage historique pluriel encore vibrant Longtemps confondu dans l’imaginaire occidental avec son voisin de l’autre rive du fleuve, le Congo-Brazzaville déploie une trajectoire singulière depuis la constitution du royaume Kongo au XIIIe siècle. Les échanges commerciaux précoces avec les navigateurs portugais, puis l’intrusion des puissances européennes au XIXe siècle, ont laissé des traces politico-administratives marquantes. Le 15 août 1960, sous le regard attentif de la communauté internationale, l’indépendance est proclamée dans une atmosphère de confiance mesurée. Les choix institutionnels effectués depuis lors ont évolué vers un multipartisme assumé en 1991, privilégiant la stabilité et la continuité étatique. Les observateurs…

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Un édifice fonctionnel au service de la stratégie politique Avec ses 291,84 m² au sol et ses 333,10 m² à l’étage, le nouveau siège fédéral du Parti congolais du travail à Sibiti se distingue moins par ses chiffres que par la finalité diplomatique qu’il incarne. Doté d’une salle de conférence d’une capacité de près de trois cents personnes, d’espaces VIP et de bureaux spécialisés, l’ensemble s’apparente à un hub logistique territorial pensé pour fluidifier les échanges verticaux entre la base et la direction du parti. Dans un pays où la densité d’infrastructures administratives demeure un défi, la création d’un tel…

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