Auteur/autrice : Rédaction Congo-B
Pointe-Noire au cœur du débat post-pétrole Dans le grand hall de l’hôtel Elaïs, l’ambiance studieuse contraste avec l’animation portuaire voisine. Réunies sous l’égide de la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme, des voix venues des ministères, des majors pétrolières installées dans le bassin atlantique, des organisations environnementales et des représentants des communautés de Loango débattent de l’avenir d’un modèle économique longtemps arrimé au Brent. Le choix de Pointe-Noire, capitale énergétique du Congo, résume à lui seul l’enjeu : penser la transition là même où se concentre la rente. Le projet « Préparer l’après-pétrole au Congo » – Papco…
Un patrimoine scolaire marqué par l’histoire nationale Située dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, l’École 5 février 1979 porte, dès sa dénomination, l’empreinte d’une date charnière de la trajectoire politique congolaise. Inaugurée lors de la première accession au pouvoir de Denis Sassou Nguesso, l’institution cristallise, pour nombre d’observateurs, un croisement entre mémoire collective et service public. Quatre décennies plus tard, son architecture fragilisée se dresse comme un rappel concret des défis cumulés : démographie urbaine galopante, usure des infrastructures d’après-indépendance et pressions environnementales liées au voisinage de la rivière Tsiémé. L’urgence d’une réhabilitation pensée comme levier de cohésion sociale Au-delà…
Le poids des silences dans l’histoire politique congolaise À mesure que s’éloignent les épisodes les plus sombres des années de crise, un constat s’impose : le silence n’efface ni les souvenirs ni les attentes de vérité. Les sociologues parlent de « mémoire empêchée » pour qualifier ce patrimoine immatériel composé de récits fragmentaires, de deuils différés et de douleurs diffusées dans le tissu social. Loin d’être anecdotique, ce phénomène conditionne la confiance civique et la solidité des institutions. Les responsables politiques congolais, conscients de cette dynamique, ont progressivement inscrit la question mémorielle à l’agenda national, considérant qu’aucun projet de développement…
La Fête internationale de la musique, pivot d’un calendrier culturel congolais Le 21 juin, Pointe-Noire n’a pas failli à la tradition instaurée en 1982 par Jack Lang et depuis adoptée par plus de cent pays. Dans la capitale économique du Congo, ce rendez-vous annuel ne se limite plus à un simple divertissement urbain : il matérialise l’idéal d’accessibilité culturelle en ouvrant sans distinction l’espace public à l’expression artistique. L’édition 2024, marquée par une forte affluence, a confirmé cette vocation inclusive. À l’ombre des grands podiums installés sur le front de mer, le quartier populaire de Mpita s’est mué en amphithéâtre…
Souvenir d’un passeur de rythmes Le tintement d’une guitare sèche sur les rives du fleuve Congo suffit, à lui seul, à rappeler la silhouette érudite de Mfumu Fylla Saint-Eudes. Cinq ans après sa disparition, le 25 juin 2020, les Brazzavillois murmurent encore son nom comme on scande un refrain familier. Non pas par nostalgie béate, mais parce que la trajectoire de ce journaliste-musicologue se confond avec la migration planétaire d’un genre qui, de Matonge à Paris, fédère déjà plusieurs générations : la rumba congolaise. Figure transversale, docteur en sciences de l’information et de la communication, l’homme a su conjuguer rigueur…
Un rendez-vous sportif régional aux enjeux symboliques Du 27 au 29 juin 2025, Brazzaville a vécu au rythme régulier des échanges de raquettes et des roulements de balles, ponctués d’ovations plurilingues. Sept nations d’Afrique centrale – Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et RD Congo – ont convergé vers le Gymnase Henri Elendé pour disputer les championnats régionaux de tennis de table de la Zone 4. Au-delà de la quête de médailles, l’évènement constituait une scène d’affirmation identitaire et d’intégration sous-régionale, rappelant la vocation originelle du sport comme langage commun entre peuples voisins. Le choix de Brazzaville, ville qui…
Abidjan, foyer d’une diplomatie sportive renouvelée La capitale économique ivoirienne, d’ordinaire vibrante des flux financiers ouest-africains, a revêtu le 17 juin 2025 les habits feutrés d’un laboratoire de gouvernance sportive. Dans les salons feutrés du Sofitel, Rufin Arsène Bakouétana, président de la Fédération congolaise de cyclisme et conseiller du président de la Haute autorité de lutte contre la corruption, a rencontré Yao Allah-Kouamé, fraîchement porté à la tête de la Confédération africaine de cyclisme. En marge du colloque annuel du Forum des inspections générales d’État, les deux dirigeants ont consacré plus d’une heure à examiner l’état du cyclisme congolais et…
Entre tradition et modernité, la boussole morale vacille Au cœur des artères de Brazzaville comme dans les venelles de Pointe-Noire, l’observateur attentif perçoit une inflexion des comportements juvéniles qui déroute les générations aînées. La transmission classique des normes, autrefois encadrée par la famille élargie et les cercles d’initiation communautaires, se trouve concurrencée par un système de références globalisées où l’image prime sur la parole. La rapidité de cette mutation brouille les repères : il devient possible de passer en quelques secondes d’un proverbe kongo évoquant la retenue à une chorégraphie sulfureuse en diffusion mondiale sur smartphone. Les sociologues congolais parlent…
Des frontières héritées mais structurantes Le tracé des frontières de la République du Congo, fixé lors des conférences coloniales de la fin du XIXᵉ siècle, continue d’orienter ses dynamiques internes et externes. Adossé au fleuve Congo, le pays fait face au géant démographique que représente la République démocratique du Congo tout en jouxtant le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine et l’enclave angolaise de Cabinda. Cet ancrage géographique, couplé à une façade atlantique d’une centaine de kilomètres, confère à Brazzaville une position de carrefour entre l’Afrique centrale profonde et les grands courants maritimes mondiaux. La colonisation française a laissé derrière…
Un bilan récent contrasté mais porteur d’enseignement La fin de l’année 2024 a offert aux supporteurs congolais un échantillon instructif de ce que la sélection A’, communément désignée comme Congo B, est en mesure de proposer. La victoire 2-1 obtenue face à la Guinée équatoriale dans l’ultime manche qualificative a validé le ticket pour le Championnat d’Afrique des nations 2025 et a surtout mis fin à une série de quatre rencontres sans succès en compétition officielle. Si le nul blanc concédé quelques jours plus tôt à Malabo avait semé un léger doute, le groupe a montré une capacité de réaction…