Une assemblée fondatrice à Brazzaville
Le 14 septembre, la salle de conférence d’un hôtel du centre-ville brazzavillois a accueilli l’assemblée constitutive du Rassemblement des Forces du Changement. Membres fondateurs, observateurs et sympathisants se sont réunis pour donner corps à une plateforme voulue ouverte et structurée.
Dans une atmosphère studieuse, les délégués ont débattu des statuts, précisé les orientations stratégiques et défini une méthode de travail collégiale. La rencontre a marqué la première étape officielle d’un projet conçu pour s’inscrire durablement dans le paysage politique de la République du Congo.
Un discours centré sur la responsabilité collective
Clément Mierassa, président du RFC, a clos les travaux par un appel appuyé à la responsabilité. « Le peuple congolais nous regarde », a-t-il rappelé, soulignant que les attentes citoyennes exigent cohérence et détermination.
Selon lui, la crise multidimensionnelle que traverse le pays impose une mutation profonde des pratiques politiques. La conversion de la conviction en mobilisation de terrain conditionne, a-t-il déclaré, toute perspective de progrès partagé.
Le leader a insisté sur l’importance de transformer la vision en projet de société concret, capable de rassembler au-delà des clivages habituels. Il a invité les cadres du mouvement à être, sur chaque territoire, des artisans d’un engagement visible et transparent.
Des textes fondateurs pour structurer l’action
Lors de la session plénière, les délégués ont adopté les statuts, la déclaration d’orientation politique ainsi qu’un règlement intérieur. Ces documents définissent la gouvernance interne et fixent des règles de fonctionnement inspirées de principes d’équité et de rigueur.
Le Bureau exécutif installé à cette occasion comporte des commissions thématiques chargées de proposer des réponses aux enjeux sociaux, économiques et culturels. Cette architecture vise à favoriser l’expertise et la concertation permanente.
Les résolutions adoptées insistent notamment sur la discipline militante et la nécessité d’un ancrage local. Pour les promoteurs du RFC, seule une organisation solide peut garantir la crédibilité d’une offre politique et la pérennité d’un engagement au service de l’intérêt général.
Vers une mobilisation citoyenne élargie
Clément Mierassa a salué « la disponibilité, la discipline et le patriotisme » manifestés par les participants, y voyant la preuve qu’existent encore de nombreux Congolais résolus à défendre justice, liberté et unité nationale.
L’appel lancé aux « femmes et hommes de bonne volonté » se veut inclusif. Le RFC souhaite attirer étudiants, travailleurs et acteurs de la société civile autour d’un projet présenté comme pacifique et constructif.
Les responsables envisagent, dans les prochains mois, des caravanes d’information, des formations militantes et des campagnes de proximité afin d’expliquer leurs propositions et d’écouter les préoccupations locales.
Ils estiment qu’une dynamique fondée sur l’écoute et la pédagogie peut nourrir la confiance, condition essentielle pour élargir la participation politique et renforcer la cohésion sociale.
Un pluralisme qui s’affirme dans la sérénité
La tenue de cette assemblée illustre l’espace laissé au débat d’idées dans la République du Congo, où plusieurs regroupements politiques animent le dialogue national dans un cadre légal reconnu.
Le RFC se dit déterminé à travailler de manière constructive avec les institutions existantes, dans le respect de la Constitution et des lois républicaines. Ses dirigeants présentent leur initiative comme complémentaire aux efforts déjà engagés pour le développement.
À Brazzaville, certains observateurs voient dans cette plate-forme un signal positif pour le pluralisme, soulignant que la concurrence d’idées, si elle demeure pacifique, peut stimuler l’innovation et la participation des citoyens.
Les sympathisants du RFC affirment vouloir contribuer à un Congo debout, libre, juste et prospère, reprenant ainsi l’un des leitmotivs du discours de clôture.
Perspectives d’un engagement durable
Alors que le Bureau exécutif entame son travail, ses premières priorités portent sur la diffusion des textes fondateurs et la mise en place d’outils d’écoute communautaire. Objectif : transformer un moment d’enthousiasme en action continue.
Le RFC entend inscrire son action dans le temps long, convaincu que la patience stratégique et le dialogue permanent avec les pouvoirs publics, les collectivités et les partenaires sociaux constituent la meilleure voie pour bâtir une influence constructive et durable.