Un appel à l’unité face aux dissensions
A l’aube de l’élection présidentielle de 2026 au Congo-Brazzaville, l’opposition politique peine à trouver un consensus. L’opposant influent Modeste Zoubabela a révélé, dans une missive adressée à Pascal Tsaty Mabiala, chef de file de l’opposition, la nécessité urgente d’assoir une stratégie unitaire à travers l’organisation de primaires. Cette démarche viserait à désigner un candidat unique capable de rivaliser avec le Parti congolais du travail (PCT), solidement en place.
L’appel à la responsabilité
Selon Modeste Zoubabela, le contexte politique actuel requiert de l’opposition une cohésion sans faille, afin de proposer une alternative crédible aux électeurs congolais. Il plaide pour des primaires ouvertes, gage selon lui de légitimité et d’unité. Toutefois, il met en garde contre les risques d’une opposition fragmentée, susceptible d’entrainer une instabilité, et adopte un ton résolument patriotique pour soutenir sa proposition.
Scepticisme et opposition internes
Malgré l’urgence de la situation, Pascal Tsaty Mabiala se montre prudent, émettant ses doutes quant à la faisabilité d’un tel rassemblement. Se remémorant l’échec de 2016, Mabiala souligne la difficulté de s’accorder sur une figure unique, notamment dans un climat politique aussi éclaté que celui qui prévaut actuellement. Ses réticences traduisent une incertitude générale au sein des rangs de l’opposition.
Les querelles intestines, obstacle à l’unité
La position de Pascal Tsaty Mabiala n’est pas isolée. Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais, a exprimé ses propres critiques, remettant en cause l’authenticité de certains membres de l’opposition qu’il accuse de connivence avec le parti au pouvoir. Dans ses attaques, il prône également le rassemblement de la « vraie opposition », définie par sa résistance au gouvernement en place.
Un chemin semé d’embûches
Cette opposition divisionnaire, empêtrée dans des querelles intestines, se trouve à un carrefour crucial. La proposition de primaire par Zoubabela soulève autant d’espoir que de scepticisme, la situation restant floue quant à l’adhésion des différentes factions. L’unité proclamée comme salutaire pour contrer le pouvoir en place demeure un défi de taille, tributaire de la volonté collective des leaders politiques.