Un défi persistant au Congo
Au cœur de Brazzaville, durant une conférence de presse marquante, le Pr Alexis Elira Dokekias, aux côtés de Donatien Moukassa et Michel Mongo, a annoncé un bilan frappant : depuis 2027, le Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso a enregistré 36 décès dus à cette maladie. Outre cette statistique, ce centre suit actuellement 36 000 patients. Ces chiffres, dévoilés à l’approche de la journée mondiale de la drépanocytose, fixée au 19 juin, illustrent à la fois la persistance de la maladie au Congo et l’engagement des autorités sanitaires.
Des lacunes à combler
Le Pr Alexis Elira Dokekias a souligné les nuances des estimations nationales concernant la drépanocytose. En prenant en compte la prévalence et le risque élevé de mortalité avant l’âge de 5 ans, il apparaît que le nombre de patients pourrait en fait s’élever à entre 76 000 et 78 000 à l’échelle nationale. Cela met en exergue les lacunes en termes de dépistage et de prise en charge, et souligne l’importance d’une vigilance renforcée.
Formation et collaboration régionale
Le Centre national de référence de la drépanocytose ne se limite pas au traitement des patients. Il joue également un rôle formateur dans la région. Le diplôme d’études spécialisées en hématologie, récemment instauré, marque une avancée significative. Ce diplôme a déjà permis la formation de plusieurs promotions de spécialistes en provenance du Congo-Brazzaville, de la République Démocratique du Congo et du Cameroun, illustrant ainsi l’engagement transfrontalier et collaboratif dans la lutte contre cette maladie.
Comprendre la drépanocytose
Pour nombre de personnes, la drépanocytose reste méconnue. Elle est une maladie héréditaire, caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, la protéine transportant l’oxygène dans le sang. Non contagieuse mais potentiellement mortelle sans traitement adéquat, la drépanocytose nécessite des approches de soins spécialisées et une sensibilisation continue pour limiter son impact.