Un nouveau drame à Bouansa
Les récits de tragédies alimentaires au Congo prennent un nouvel essor avec le décès de trois membres d’une même famille à Bouansa, situé dans le sud du pays, à plus de 200 km de Brazzaville. L’événement remonte au jeudi 19 juin 2025. En cause, la consommation d’une igname, une plante dont les racines sont parfois utilisées comme poison en contexte de pêche. Les autorités locales ont vivement réagi en transportant les victimes à Nkayi, mais le sort n’a pas épargné le père, qui a succombé pendant l’évacuation.
Une répétition macabre
Ce tragique incident n’est pas isolé. Au village N’Sah, en septembre 2024, sept personnes ont connu une fin similaire après l’ingestion d’une igname, suscitant les mêmes consternations. De tels événements ne cessent de soulever le problème de la sécurité alimentaire dans un pays encore fortement tributaire des pratiques agricoles traditionnelles (source: communiqué gouvernemental disponible).
L’énigme de l’igname: un aliment nutritif à haut risque
Bien que l’igname soit un aliment prisé pour sa richesse nutritionnelle, nombre de ses variétés demeurent hautement toxiques si elles sont mal préparées ou cueillies à une période défavorable, augmentant leur teneur en cyanure. Ce dernier, s’il n’est pas éliminé correctement, se transforme en poison mortel. Selon des experts en agriculture basés à Brazzaville, l’exposition directe au soleil exacerbe cette toxicité, un phénomène méconnu par nombre de cultivateurs locaux (source: Université de Brazzaville, Bulletin Agronomique).
Vers une pédagogie agroalimentaire accrue
La récurrence de ce type d’incidents appelle à une éducation formalisée des pratiques agroalimentaires sécuritaires. Intégrer des modules consacrés aux dangers alimentaires dans les curricula des sciences de la vie et de la terre pourrait limiter ces tragédies dues à l’ignorance (source: Ministère de l’Enseignement supérieur du Congo).