Une vidéo virale aux prétentions infondées
Une vidéo fortement diffusée sur les réseaux sociaux affirme de manière fallacieuse qu’un groupe de hauts responsables du parti politique sud-africain, l’African National Congress (ANC), a été appréhendé par des organismes internationaux pour des accusations de corruption. Cette vidéo, reproduite selon les codes des segments d’informations internationales de dernière minute, imputait ces arrestations à une opération discrète et coordonnée par des autorités suisses et des Émirats Arabes Unis.
La réalité démentie par des organismes officiels
Malgré les affirmations de la vidéo, aucune preuve tangible ne corrobore ces allégations sensationnalistes. Des vérifications effectuées par Africa Check, impliquant des organismes tels qu’Interpol et Europol, ainsi que des institutions sud-africaines concernées comme la Présidence et l’ANC même, ont confirmé l’absence totale de ces arrestations (Africa Check). Interrogée sur le sujet, la porte-parole de l’ANC, Mahlengi Bhengu, a catégoriquement nié la véracité de ces assertions, insistant sur l’absence de preuves concrètes.
Les mécanismes de la désinformation
Les vidéos de ce type, souvent dépourvues de sources fiables ou d’éléments vérifiables, sont conçues pour devenir virales, cherchant plus à capter l’attention et renforcer la présence sur les réseaux sociaux qu’à informer le public. Elles s’appuient sur des détails dramatiques inventés qui prennent racine dans le terreau fertile de la méfiance populaire à l’égard de la classe politique. Cela éclaire sur les stratégies de désinformation courant avec des vidéos prétendument informatives qui reposent davantage sur l’émotion et le choc que sur des faits tangibles.