L’Apeec et son appel ferme à l’action
Dans un contexte de profondes transformations socioculturelles, l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec) a récemment émis une demande retentissante aux autorités congolaises. Lors d’une assemblée extraordinaire à Brazzaville, elle a exhorté les organes parlementaires à opposer une résistance ferme au mouvement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT), perçu comme une atteinte à la moralité traditionnelle congolaise. Cette requête, formulée par le secrétaire général Benjamin Kimona, illustre une frustration croissante vis-à-vis de l’évolution des normes sociétales dans le pays.
Dénonciation des abus au sein du système éducatif
L’assemblée a également servi de tribunal symbolique pour d’autres fléaux qui rongent le tissu éducatif, notamment les cas de viols et d’abus sexuels par des éducateurs indignes de leur statut. L’affaire tragique du Complexe scolaire Jeanne-d’Arc de Massengo, où un professeur a été accusé d’abus sexuels sur un élève, a été particulièrement mise en lumière. L’Apeec ne se contente pas de mots inoffensifs; elle exige des mesures fortes, telles que la traduction immédiate des coupables en justice et une intervention psychosociale appropriée pour les victimes, mettant en exergue la vulnérabilité des jeunes apprenants face à un système éducatif parfois défaillant.
Répression des opérations frauduleuses dans les écoles
Outre les abus physiques, l’Apeec cible également les escroqueries dans les établissements privés, dénonçant les pratiques illégales lors des inscriptions aux examens d’État. Elle appelle à une mise en œuvre stricte du cadre législatif existant, tel l’arrêté du 26 mai 2017, préconisant des poursuites pénales sévères contre les responsables de fraude. Cette position inflexible traduit l’exigence de transparence et de responsabilité dans le domaine éducatif, en particulier concernant les collectes de frais d’inscription dans les établissements hors secteur public.
L’appel à l’engagement gouvernemental
Face à ces défis, le président de l’Apeec, Christian Grégoire Epouma, interpelle directement le gouvernement, et par extension, le président de la République, premier parent d’élève du pays. Il demande des mesures correctives robustes pour enrayer ces maux, insistant sur la nécessité de dispositions plus contraignantes pour empêcher la pérennisation de telles pratiques. L’engagement demandé est conséquent, car il vise non seulement à répondre aux abus constatés mais aussi à réformer en profondeur le système éducatif, garantissant que le secteur de l’enseignement incarne réellement les valeurs de respect et de sécurité pour tous les élèves.