Une élection fédérale stratégique à Gamboma
Sous le toit de la maison de la culture de Gamboma, le 19 septembre, les délégués du Parti congolais du travail ont désigné le député d’Ongogni, Yves Fortuné Moundélé-Ngollo Ehoussossia, président de la toute nouvelle fédération PCT du département Nkeni-Alima.
Cette élection, première étape de la structuration du parti dans ce vaste territoire issu du récent découpage administratif, vise à consolider l’implantation militante avant le sixième congrès ordinaire et les prochaines échéances nationales, jugées déterminantes par la direction du mouvement.
Le mandat d’Yves Fortuné Moundélé-Ngollo
À quarante-deux ans, le nouvel élu devient aussi premier président du Conseil fédéral, organe chargé de l’orientation, de la coordination et du contrôle des instances locales, fonction qui lui confère une responsabilité accrue dans la gestion quotidienne des sections et la formation des cadres émergents.
Devant les congressistes, il a promis de privilégier la cohésion, la discipline et l’exemplarité, estimant que la crédibilité du PCT dépend désormais d’un dialogue permanent entre militants et de la capacité à « convaincre, rassurer et conduire » l’action politique au service de l’intérêt général.
Cap sur le 6e congrès ordinaire du PCT
Le calendrier interne occupe déjà les nouveaux responsables ; le sixième congrès ordinaire est annoncé pour décembre, avec l’objectif d’actualiser les orientations idéologiques et d’affirmer la ligne stratégique qui guidera le parti jusqu’en 2026, année cruciale de la prochaine élection présidentielle.
Selon le secrétaire général, Pierre Moussa, le succès de la grand-messe militante restera tributaire des moyens financiers collectés via une cotisation spéciale, exigible avant le 15 octobre, dispositif qu’il présente comme « une preuve de maturité organisationnelle » pour la nouvelle fédération territoriale.
Mobilisation vers la présidentielle de 2026
Dans l’hémicycle local, les orateurs ont unanimement rattaché la mobilisation financière à la préparation politique, rappelant que la présidentielle de mars 2026 exigera une machine électorale prête à défendre le bilan et à porter le candidat qui sera investi par le congrès national.
Yves Fortuné Moundélé-Ngollo a, pour sa part, publiquement imploré le président Denis Sassou Nguesso d’accepter la candidature, assurant que dans la Nkeni-Alima « les troupes sont acquises » et affinent déjà leur stratégie pour offrir une victoire jugée éclatante demain.
Financement et discipline militante
La collecte des cotisations spéciales, décidée par un acte du dix-sept juin, représente un test de discipline ; chaque fédération doit verser sa quote-part pour permettre l’organisation logistique du congrès, depuis la documentation jusqu’à l’hébergement des délégués, souligne Pierre Moussa souvent.
Le secrétaire général rappelle que le parti s’est toujours appuyé sur l’autofinancement, stratégie conçue pour préserver son autonomie et renforcer le sentiment d’appartenance des adhérents, lesquels sont invités à régler leurs cotisations avant la date butoir pour donner un signal exemplaire clair.
Alliance avec les fédérations voisines
La présidente du Conseil fédéral des Plateaux, Charlotte Olondowé, salue la naissance de la fédération sœur et prévoit une collaboration « côte à côte » pour partager bonnes pratiques, mutualiser formations et consolider l’influence commune au sein du département voisin.
Cette coopération inter-fédérale pourrait, selon elle, favoriser l’émergence de projets socio-économiques communs et amplifier la visibilité des initiatives portées par la base, notamment dans les domaines de la jeunesse, de l’agriculture et de l’entreprenariat local, secteurs jugés prioritaires par.
Le rôle du commissaire politique
La cérémonie a également servi de cadre à la présentation officielle du commissaire politique du parti dans la Nkeni-Alima, Pierre Mabiala, chargé de superviser la mise en œuvre des orientations stratégiques et d’assurer le relais entre les structures locales et la direction nationale.
Celui-ci a insisté sur la nécessité d’une communication ascendante efficace afin de faire remonter besoins et réussites de terrain, soulignant que la direction ne pourra ajuster ses programmes qu’à partir d’informations précises et régulièrement mises à jour par les cellules de base locales.
Enrôlement électoral et ancrage territorial
Parallèlement, les comités intermédiaires se sont déjà attelés à la révision extraordinaire des listes électorales ; l’objectif est de garantir une inscription massive des électeurs potentiels, condition préalable à la conquête de nouveaux sièges et au renforcement du poids politique du département émergent.
Les responsables locaux insistent sur la sensibilisation des jeunes majeurs et des primo-votants, jugés décisifs pour inverser le taux de participation historiquement bas dans certaines zones rurales, où la distance et le manque d’informations demeurent des obstacles récurrents électoraux.
Une fédération au service de la cohésion nationale
En arrière-plan, la création de la fédération symbolise l’évolution institutionnelle du Congo-Brazzaville, qui cherche à rapprocher administration et citoyens en multipliant les échelons de gouvernance, démarche perçue comme un levier de cohésion nationale et de participation plus inclusive politique locale.
Reste désormais à transformer l’enthousiasme inaugural en résultats mesurables ; la direction fédérale se dit prête à conjuguer formation, mobilisation et initiatives sociales pour que la Nkeni-Alima devienne un laboratoire d’efficacité militante et un modèle de développement au service du parti et de la population.