L’Europe et l’Italie, main dans la main pour l’Afrique
Au cœur des préoccupations européennes se trouve l’impératif de juguler les flux migratoires en provenance du continent africain, une tâche que l’Italie, sous la houlette de Giorgia Meloni, entreprend avec détermination. Le Plan Mattei, discuté lors d’un sommet où était présente Ursula von der Leyen, incarne cet engagement avec l’annonce de cinq accords clés misant sur un investissement collectif de 1,2 milliard d’euros.
Les motivations derrière le Plan Mattei
Nommé d’après Enrico Mattei, le Plan vise à revitaliser l’ancienne stratégie d’équilibre économique et politique de l’Italie en Afrique. À travers une approche qui se veut sans paternalisme, Rome espère aussi distancer l’influence française en perte de vitesse, en offrant des opportunités commerciales tout en recherchant de nouveaux partenariats énergétiques en réponse à la crise ukrainienne.
Opportunités et challenges géopolitiques
Le Plan Mattei, s’étendant sur quatorze nations, promet de couvrir divers secteurs, allant de l’énergie à l’éducation. Cependant, ces aspirations optimistes se heurtent à des défis majeurs. Les critiques, à l’instar de Giovanni Carbone de l’ISPI, soulignent que les promesses d’emplois et de croissance sont potentiellement exagérées par rapport aux investissements limités de l’Italie.
Des critiques à l’avenant d’une initiative ambitieuse
Bien que salué par des figures politiques comme William Ruto, président du Kenya, le Plan Mattei n’échappe pas à la critique. Les doutes persistent sur la capacité du plan à surmonter les obstacles financiers et structurels auxquels font face les économies africaines. Des avis sceptiques, telle Simone Ogno de l’ONG ReCommon, redoutent que ces investissements privilégient les intérêts des multinationales italiennes plutôt que les économies locales.