Un cap national pour la sécurité sanitaire
Réunis à Brazzaville, décideurs et partenaires ont officialisé la validation du Plan stratégique national de prévention et de contrôle des infections couvrant la période 2026-2030. L’atelier du 18 septembre marque, selon le ministère de la Santé, un tournant majeur vers un système de soins plus sûr.
Les partenaires au développement au premier rang
Le Programme des Nations unies pour le développement et le Fonds mondial accompagnent techniquement et financièrement l’initiative. « Notre appui restera constant pour garantir la réussite du plan », a assuré Rachel Nchafor Nguela Epse, spécialiste programme au Pnud, saluant la convergence des engagements internationaux.
Des objectifs alignés aux standards internationaux
Le texte épouse les directives de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Union africaine, gages d’une cohérence régionale. Il fixe des cibles claires : réduction des infections associées aux soins, sécurité des soignants et amélioration continue de la qualité hospitalière.
Leçons tirées des crises récentes
Pour le directeur général des soins et services de santé, Pr Henri Germain Monabeka, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité d’une prévention renforcée. « Nous ne pouvons plus attendre ; la protection des populations commence par des mesures intégrées et durables », a-t-il rappelé.
Une mobilisation multisectorielle
Le plan implique les hôpitaux publics, les centres privés, les laboratoires, mais aussi les collectivités locales. Chaque échelon du système sanitaire est invité à mettre en place des comités PCI, à suivre des indicateurs communs et à partager régulièrement les données.
Formation et culture de la qualité
Investir dans les compétences est présenté comme la pierre angulaire du dispositif. Des modules actualisés de formation initiale et continue cibleront médecins, infirmiers, sages-femmes et agents de laboratoire, afin d’ancrer les bonnes pratiques d’hygiène dans la routine quotidienne.
Renforcement des infrastructures essentielles
Le ministère prévoit la modernisation de la chaîne d’approvisionnement en eau, énergie et consommables médicaux. Des audits réguliers identifieront les besoins spécifiques de chaque structure pour garantir des blocs opératoires, des maternités et des services d’urgence conformes aux normes.
Surveillance et réponse rapide
Une plate-forme numérique centralisera les signalements d’infections nosocomiales. Cette base de données en temps réel aidera les équipes mobiles à déclencher des investigations rapides et à proposer des mesures correctives avant qu’une situation ne dégénère.
Approche communautaire renforcée
Le plan met l’accent sur la sensibilisation des patients et de leurs familles. Des campagnes d’information, menées avec les organisations de la société civile, vulgariseront les gestes barrières et encourageront un dialogue transparent entre usagers et personnels soignants.
Budget et responsabilité partagée
Un cadre budgétaire pluriannuel assorti d’objectifs chiffrés accompagne la stratégie. Les financements nationaux seront complétés par des contributions partenaires, selon une logique de co-investissement permettant d’assurer la soutenabilité des actions jusqu’en 2030.
Suivi, évaluation et redevabilité
Des indicateurs clés – taux d’infections liées aux soins, disponibilité de l’eau et des équipements, couverture vaccinale du personnel – seront publiés chaque semestre. Les résultats alimenteront un tableau de bord public, afin de renforcer la transparence et la confiance citoyenne.
Innovation et recherche appliquée
Le Psn-Pci encourage les partenariats avec les universités pour tester des solutions technologiques locales : désinfectants à faible coût, capteurs de qualité de l’air ou protocoles de stérilisation adaptés aux réalités climatiques du Congo-Brazzaville.
Un écho positif parmi les professionnels
Dans plusieurs établissements, les infirmiers saluent déjà une « feuille de route claire ». Au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville, une cellule pilote anticipe la mise à jour des procédures standard dès le premier trimestre 2026, signe d’une appropriation rapide.
Coordination régionale CEMAC
La stratégie nationale entend inspirer les États voisins de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Des échanges techniques sont programmés pour harmoniser les référentiels et faciliter la circulation d’informations en cas d’alerte transfrontalière.
Perspectives de long terme
À l’horizon 2030, les autorités visent une réduction significative du fardeau infectieux dans les structures de santé, facteur décisif pour la performance globale du système et l’attractivité du pays pour les investissements médicaux.
Engagement politique réaffirmé
Le gouvernement place la santé publique au centre de la stratégie de développement. Cette volonté de protéger patients et soignants s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises au cours des dernières années pour améliorer l’offre de soins.
Vers une culture permanente de la prévention
Avec ce plan, le Congo-Brazzaville ambitionne d’instaurer un réflexe durable : toute action médicale doit intégrer la prévention des infections. Patients, professionnels et décideurs se retrouvent autour d’une priorité commune : faire de chaque structure de soins un lieu sûr et exemplaire.