Une célébration aux couleurs africaines
Chaque année, la Fête de la Musique réunit artistes et publics aux quatre coins de la France pour célébrer la diversité musicale. En 2025, les villes de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine se démarquent avec une programmation résolument africaine, portant au cœur de l’événement la richesse des cultures du continent. C’est dans une atmosphère de ferveur populaire que la grande chanteuse malienne Oumou Sangaré et l’artiste de l’afro-pop Jessy Matador promettent de sublimer les rues de ces villes de la banlieue parisienne.
Oumou Sangaré : un engagement au rythme du Wassoulou
Connue pour sa voix puissante et ses textes engagés, Oumou Sangaré, surnommée la « diva du Wassoulou », se produira à Saint-Denis sur le parvis de la Basilique. Ce concert est empreint d’une dimension militante, la chanteuse étant célébrée pour son combat pour les droits des femmes en Afrique. En intégrant des instruments traditionnels tels que la kora et le balafon dans des arrangements modernes, Oumou Sangaré offre une musique qui résonne comme un pont entre le passé et le présent, une mélodie riche de significations et d’émotions.
L’affirmation d’une culture urbaine
À Pierrefitte-sur-Seine, Jessy Matador prendra le relais, offrant une performance vibrante qui évoque la diversité de la culture afro-caribéenne. Connu pour des titres tels que « Décalé Gwada » et « Allez Ola Olé », l’artiste fusionne zouk, coupé-décalé et dancehall, rejoignant ainsi un public conquis par des sonorités à la fois festives et identitaires. Les jeunes, particulièrement, trouveront dans cette danse l’expression tissée de multiples influences culturelles façonnant la banlieue parisienne.
Une initiative politique en faveur de la diversité
Dans un contexte sociopolitique marqué par le repli identitaire et les débats sur l’immigration, le choix d’une programmation 100 % africaine revêt une portée symbolique forte. Le soutien des collectivités locales à cet événement est à saluer, car il participe d’une stratégie d’inclusion culturelle sans précédent. En s’ouvrant au métissage artistique, cette édition de la Fête de la Musique se réinvente en véritable espace de dialogue et de partage, offrant à voir la France comme terre de rencontres des cultures.
Un message de transmission et d’identité
En ce jour du 21 juin, la Seine-Saint-Denis ne sera pas seulement le cadre d’une fête musicale, mais le théâtre de la transmission d’héritages culturels vivants. À travers les voix d’Oumou Sangaré et Jessy Matador, c’est une mémoire collective qui se revitalise, une présence africaine qui s’affirme au cœur de la culture française. La musique devient alors un vecteur puissant d’identité et de communauté, portant haut les aspirations d’unité et d’harmonisation sociale.