Risques visibles dans les rues de Brazzaville
À Don Bosco, un poteau couché sur une toiture depuis quatre ans illustre la fragilité du réseau. Le câble qui frôle la parcelle reste sous tension et transforme le passage quotidien en exercice de survie, soulignent les résidents, convaincus de vivre auprès d’une bombe électrique.
Une dégradation généralisée des supports
Le même scénario se répète à Sonaco, dans Moukondo, où un support de bois rongé par les intempéries menace de céder. Avenue Massina, quartier Casis, des fils rafistolés descendent à hauteur d’homme. Partout, niches éventrées et poteaux inclinés laissent deviner un entretien devenu rare.
Câbles pendants : un danger permanent
Des fils dénudés battent au vent à moins d’un mètre du sol, surtout après les pluies qui alourdissent les lignes. Les habitants redoutent un simple faux pas qui pourrait provoquer une électrocution. « Il suffit qu’un enfant touche le câble pour qu’un drame survienne », alerte une mère de famille.
Délestages et faibles tensions
Au-delà de la sécurité, la qualité de service préoccupe. Les délestages à répétition désorganisent les foyers et freinent l’activité des petites entreprises. Nombreux commerçants évoquent des réfrigérateurs en panne et des recettes amputées par les coupures, tandis que les lampes baissent d’intensité au moindre orage.
Plaintes récurrentes auprès d’Énergie électrique du Congo
Les riverains disent avoir déposé des requêtes successives auprès de la société Énergie électrique du Congo, parfois depuis plusieurs années. Les courriers se succèdent, les relances téléphoniques aussi, mais les équipements dégradés demeurent en place, alimentant un sentiment d’abandon et d’incompréhension.
Priorité à la sécurité publique
La multiplication des alertes rappelle qu’un réseau électrique fiable demeure une composante essentielle de la sécurité urbaine. À Brazzaville, où la densité de population augmente, un incident isolé pourrait toucher plusieurs foyers à la fois. Les habitants espèrent donc que la prévention l’emportera sur l’urgence.
L’entreprise face à l’urgence des travaux
Interpellée, l’Énergie électrique du Congo est attendue sur un plan d’action clair. Les populations disent souhaiter des inspections régulières, le remplacement des poteaux en fin de vie et la sécurisation des niches. « Nous ne demandons pas des miracles, seulement la remise à niveau de l’existant », résume un représentant de quartier.
Poids économique des incidents domestiques
Les courts-circuits provoqués par des fils dénudés endommagent fréquemment postes téléviseurs, congélateurs ou ordinateurs. Pour les ménages, la facture des réparations grève un pouvoir d’achat déjà contraint. Les artisans de Casis craignent, eux, des incendies qui anéantiraient leurs ateliers improvisés.
Cadre réglementaire et sensibilisation
Les textes en vigueur obligent tout exploitant à maintenir ses équipements en état. Dans les quartiers, les responsables d’associations rappellent toutefois la responsabilité partagée : bâches, antennes et fils domestiques ajoutés sans autorisation fragilisent parfois le réseau et compliquent l’intervention des techniciens.
Impact sur la vie sociale
Les délestages dictent une organisation nouvelle : devoirs d’école expédiés avant la tombée du jour, conservation des denrées réajustée, veillées improvisées en bord de rue quand la lumière se fait rare. Ces stratégies d’adaptation témoignent de la résilience d’une ville qui, malgré tout, continue à vibrer.
Mobilisation communautaire
À Don Bosco, un collectif de voisins a financé des poteaux de fortune pour relever un câble trop bas, en attendant une solution définitive. L’initiative souligne la détermination des habitants à protéger leurs familles, mais rappelle aussi que seules des interventions professionnelles peuvent garantir une conformité durable.
Dialogue attendu avec les autorités
Les comités de quartier se disent prêts à collaborer avec l’Énergie électrique du Congo pour signaler chaque point critique. Cet échange de terrain pourrait accélérer l’inventaire des priorités et éviter que de nouveaux poteaux fissurés ne basculent. La confiance renaîtra, affirment-ils, lorsque les premières réparations seront visibles.
Rôle des élus locaux
Conseillers municipaux et députés sont régulièrement sollicités pour porter la voix des riverains auprès de l’opérateur. Plusieurs élus reconnaissent l’urgence et assurent suivre le dossier. Les habitants espèrent que cette médiation se traduira rapidement par des budgets alloués et des équipes mobilisées.
Perspectives de modernisation
La généralisation de câbles gainés et de poteaux métalliques est souvent évoquée comme horizon. En attendant, les partisans d’une modernisation graduelle plaident pour un diagnostic quartier par quartier, afin de hiérarchiser les remplacements et optimiser les ressources techniques disponibles.
Le défi des intempéries
Brazzaville connaît des épisodes pluvieux intenses qui fragilisent encore davantage des structures déjà vieillissantes. Les fils saturés d’humidité et le bois gonflé accélèrent la corrosion. Chaque saison des pluies est redoutée, car elle rappelle que la menace ne disparaît jamais vraiment.
Espoir d’un réseau plus résilient
Malgré les inquiétudes, les habitants restent convaincus qu’une intervention rapide et ciblée peut inverser la tendance. La volonté d’améliorer le quotidien, partagée par l’opérateur comme par les autorités, laisse espérer des rues où la lumière électrique ne rime plus avec danger latent.
Vers un nouvel équilibre urbain
Sécuriser les poteaux, fiabiliser la tension et réduire les coupures contribueraient à dynamiser l’économie locale et à renforcer le sentiment de bien-être. Les Brazzavillois, vigilants, scrutent désormais chaque chantier annoncé comme le signe d’un avenir où l’électricité sera aussi sûre que nécessaire.
									 
					